Jean-Vincent Placé : « Tocard, tu sais pas à qui tu parles ! »
« Tocard, tu sais pas à qui tu parles. » C’est notamment cette phrase, répétée à plusieurs reprises à l’adresse de policiers de la brigade anticriminalité (BAC), qui a valu à Jean-Vincent Placé, l’ancien secrétaire d’État et président du groupe écologiste au Sénat, d’être placé en garde à vue pour outrages, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans les locaux du commissariat du 6e arrondissement. Selon nos informations, des policiers sont intervenus dans le bar La Piscine, implanté rue Princesse, dans le quartier de Saint-Germain-des-Près à Paris, après avoir été alertés par le portier des lieux. Ce dernier explique aux policiers qu’il a dû « sortir » un client qui venait de s’en prendre à une jeune femme également présente dans le même établissement. L’employé du bar ajoute qu’au moment de sortir ce client, ce dernier avait prétendu être un « ministre français » et qu’il allait « le renvoyer dans son pays grâce à (s)es connaissances ».
Les policiers questionnent ensuite la jeune femme importunée. Toujours selon nos informations, elle relate qu’un individu – qui se révélera être Jean-Vincent Placé – serait venu vers elle avant de lui demander de « danser pour un de (s)es amis ». Devant le refus de la jeune femme, l’ancien secrétaire d’État lui aurait proposé de l’argent pour s’exécuter. La jeune femme réitère son refus, mais l’importun ne semble pas décidé à en rester là. La victime assure ensuite avoir été saisie par un bras par Jean-Vincent Placé, qui l’aurait alors poussée vers son ami en l’insultant de la manière suivante : « Sale p…, tu ne mérites que ça. » C’est à ce moment-là que le portier des lieux est intervenu.
2,32 grammes d’alcool dans le sang
Les policiers ont ensuite questionné l’ami de Jean-Vincent Placé. Il s’agit d’un sénateur du groupe Union centriste. Décrit comme « très respectueux » par les différents témoins au moment des faits, il a d’emblée indiqué que Jean-Vincent Placé avait « trop bu ». Le président de l’Union des démocrates aurait ensuite tenté de quitter discrètement les lieux, avant d’intimider les fonctionnaires en faisant état de ses « fonctions » politiques et de ses « connaissances ». Il aurait ensuite outragé à plusieurs reprises l’un d’eux. Au cours de son transport vers le commissariat, Jean-Vincent Placé a soutenu avoir reçu un coup de poing au visage lors de la même soirée par un inconnu se revendiquant de « l’extrême droite ». Son taux d’alcoolémie au moment des faits a été mesuré à 2,32 g/l.
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