Les frappes en Syrie vues depuis la télé russe
Alliée du régime de Bachar el Assad, la Russie a officiellement condamné les frappes contre Damas des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France. Sur les médias russes financés par le gouvernement russe, la position du Kremlin est donc évidemment largement relayée. Ce matin, sur le site d’information RT, les frappes sont présentées de la sorte : « Trois nations occidentales, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont frappé la Syrie ce 14 avril, afin de punir une supposée attaque chimique. »
Les articles du site mettent en avant les condamnations. Celle de la Russie et de son président bien sûr pour qui ces frappes ont été menées « en violation du droit international et de la charte des Nations unies » et « empirent la catastrophe humanitaire syrienne et imposent des souffrances aux populations civiles ». Mais aussi celles du Hezbollah, ce mouvement chiite libanais allié au régime de Bachar el Assad. Ou plus surprenant, celles de la Bolivie dont le président Evo Morales a déclaré sur Twitter : « Avec la force de la dignité, la défense de la paix, des peuples du monde, nous condamnons énergiquement l’attaque démente de [Donald] Trump contre le peuple frère de Syrie. » RT détaille aussi les propos du ministre russe de la Défense qui évoque une « provocation » et « une mise en scène ».
RT, organe de propagande, pour Emmanuel Macron
La version française du site et de la télévision russe donne aussi largement la parole aux opposants français à ces frappes. Parmi eux, un ancien colonel français, Alain Corvez, qui intervient fréquemment sur Radio Courtoisie et dénonce l’impérialisme américain. Ou encore à Djordje Kuzmanovic, député de La France insoumise, lui aussi opposant aux frappes contre la Syrie.
Quant aux commentaires des internautes de RT, ils sont évidemment particulièrement agressifs contre Emmanuel Macron. En juin dernier, lorsqu’il recevait Vladimir Poutine, le président français avait d’ailleurs estimé que ce site n’avait pas sa place parmi les médias traditionnels, mais qu’il était un organe de propagande.
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