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Reprise des affrontements à Notre-Dame-des-Landes

Des affrontements ont éclaté en fin de matinée dimanche sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où devait se tenir à midi un rassemblement de soutien aux occupants expulsés dans la semaine par les forces de l’ordre.

Des affrontements ont éclaté en fin de matinée dimanche 15 avril sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes où doit se tenir un rassemblement de soutien aux occupants expulsés dans la semaine par les forces de l’ordre. Cette opération a commencé lundi, avec 2 500 gendarmes, huissiers et engins de chantier, et 29 squats ont été détruits en trois jours.

Dimanche, d’importants barrages routiers de gendarmes étaient installés sur les principales voies d’accès et une portion de la D81, où les gendarmes enlèvent des barricades installées samedi par les zadistes, est aussi interdite, obligeant les manifestants à emprunter des voies détournées pour se rendre sur le site du rassemblement.

Appel à venir reconstruire les squats détruits

Non loin du lieu de rassemblement, au croisement du chemin de Suez et de la D81, les gendarmes ont repoussé peu après 11 heures des manifestants « hostiles, voire très hostiles qui harcèlent les forces de l’ordre » et tentent de passer vers l’ouest en direction des squats détruits en début de semaine, selon la gendarmerie.

Aux jets de pierres et de bouteilles en verre des manifestants, les gendarmes répliquaient par des tirs de lacrymogènes. Si la coordination des opposants appelait à un rassemblement pacifiste de soutien aux expulsés, des zadistes avaient, eux, lancé un appel à venir reconstruire les squats détruits.

Pendant ce temps, les soutiens aux expulsés, équipés de vêtements de pluie et de bottes, affluaient vers le lieu de la manifestation. « Aujourd’hui, le gouvernement cherche, en réalité, à empêcher par tous les moyens que les soutiens venus de partout en France et en Europe puissent accéder à la ZAD ou s’y rassembler », ont assuré les zadistes dans un communiqué.

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Incidents à Nantes

L’Etat a appelé les occupants de la ZAD, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril. « Il leur est simplement demandé à ce stade de déclarer leur nom, de déclarer le projet agricole qu’ils souhaitent développer et de préciser les parcelles sur lesquelles ils souhaitent le mettre en œuvre afin que l’Etat (…) puisse instruire ces demandes », a expliqué, vendredi, la préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein.

La veille, outre des échauffourées sur la zone, des incidents ont éclaté à Nantes lors d’une manifestation de soutien aux zadistes. Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a dénoncé dans un communiqué « les violences inqualifiables et les dégradations de commerce et mobilier urbain » commises en marge de cette manifestation.

Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes, a déploré, dimanche, que « l’Etat macronien » ait, selon lui, « reculé face à la violence » à Notre-Dame-des-Landes, où les occupants illégaux ont été appelés à régulariser leur situation. « Je crains un enlisement, le gouvernement paye le prix de ses renoncements », a estimé M. Ciotti dans « Dimanche en politique », sur France 3.

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