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Jawad Bendaoud jugé pour des menaces de mort sur son ex-compagne

Jawad Bendaoud, logeur de deux djihadistes du 13 Novembre, sera jugé ce mercredi 25 avril dans l’après-midi en comparution immédiate à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour des menaces de mort sur son ex-conjointe, a appris l’Agence France-Presse auprès du parquet. Il a été placé en garde à vue mardi 24 avril à Saint-Denis pour « menaces de mort par conjoint ou ex-conjoint », à la suite d’une plainte de son ex-compagne. Les menaces par « textos et appels » remontent à « fin mars », selon une source proche de l’enquête. « Je vais te tuer », « je vais t’égorger », a notamment déclaré le prévenu, selon cette source.

Jawad Bendaoud, délinquant multirécidiviste âgé de 31 ans, renoue ainsi avec les ennuis judiciaires après avoir été relaxé en février dernier par le tribunal correctionnel de Paris pour « recel de malfaiteurs terroristes ». Il sera rejugé à partir du 21 novembre, le parquet, qui avait requis quatre ans de prison ferme à son encontre, ayant fait appel. Depuis sa sortie de prison, l’homme, qui poste régulièrement photos et vidéos sur les réseaux sociaux, a donné plusieurs interviews. Début mars, il confiait à BFM TV que, pensant « être condamné à 80 % », il ne s’était « pas du tout préparé » à sortir de détention, où il a passé 27 mois à l’isolement. Dans Libération, le 12 avril, il estimait sa vie « foutue ».

La risée d’un pays traumatisé

Son procès à Paris avait été marqué par des déclarations fantasques et autres coups d’éclat. Il comparaissait pour avoir mis à disposition d’Abdelhamid Abaaoud et de son complice, Chakib Akrouh, un squat où ils s’étaient repliés à Saint-Denis, le 17 novembre 2015, quatre jours après les sanglants attentats de Paris et Saint-Denis (130 morts). Les deux djihadistes étaient morts le 18 novembre dans l’assaut mené par les policiers du Raid. Jawad Bendaoud avait accédé subitement à la célébrité ce jour-là : à l’Agence France-Presse et BFM TV, il avait expliqué que l’assaut en cours avait lieu dans un logement qui lui appartenait, avant d’être emmené par les policiers. « Jawad », comme l’ont dès lors appelé les Français, était ensuite devenu la risée d’un pays traumatisé.

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