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Éducation : comment Jean-Michel Blanquer veut réformer l’école primaire

Un maître mot qui tient en quatre lettres : b.a-ba. Tel est le credo de Jean-Michel Blanquer pour l’école primaire. Las de déplorer la baisse du niveau des petits Français en lecture et en mathématiques notamment, le ministre de l’Éducation nationale publie jeudi quatre circulaires détaillant ses recommandations pour remédier à la situation, rapporte Le Parisien. En plus de cela, plusieurs milliers de livrets sur « l’apprentissage de la lecture », 130 pages, ont également été envoyés aux professeur(e)s des écoles françaises. Côté méthode, Jean-Michel Blanquer, qui s’est déjà récemment attaqué à réformer le bac, s’est appuyé sur l’expertise d’un « conseil scientifique » mis sur pied en janvier dernier. Il a également pu compter sur des spécialistes en sciences cognitives, précise le quotidien. Que contient donc la méthode Blanquer ?

  • Revoir la méthode de lecture

Le ministre de l’Éducation nationale préconise notamment le retour à la méthode syllabique comme la seule solution possible pour améliorer le niveau de lecture des élèves, et ce, alors que beaucoup de professeurs des écoles sont adeptes de méthodes mixtes. « Entre quelque chose qui ne marche pas – la méthode globale – et quelque chose qui fonctionne – la syllabique –, il ne peut y avoir de compromis mixte », explique Jean-Michel Blanquer. Lui évoque des faits qui tendent à démontrer son affirmation. Aussi se veut-il parfaitement ferme sur le sujet : « C’est très clair, et j’aimerais vraiment que ce débat soit une fois pour toutes derrière nous. »

  • De l’écriture et des dictées

Après la lecture, c’est au tour de l’écriture d’être revue et corrigée par le professeur Blanquer. L’étude Pirls, publiée en décembre dernier, a révélé la baisse du niveau des élèves français de CM1 en compréhension écrite : moins 14 points en 15 ans. Un score que souhaite corriger le ministre. Aussi propose-t-il le retour de la dictée, comme il l’avait déjà évoqué en fin d’année dernière. Il est recommandé que celle-ci ait lieu tous les jours, et dure de 10 à 15 minutes. Et en plus de comprendre ce qu’ils écrivent, les écoliers devront apprendre à mieux écrire, notamment en minuscule, grâce aux deux exercices d’écriture quotidiens de 15 minutes chacun préconisés. Jean-Michel Blanquer va même jusqu’à suggérer l’utilisation de cahier à réglure Séyès, soit les grands carreaux.

  • Adieu photocopies, bienvenue au manuel de lecture

Jean-Michel Blanquer souhaite que les professeurs des écoles aient moins recours aux photocopies et que, au contraire, ils se fient à un véritable manuel de lecture. Une décision qu’il assume. « Je recommande vivement l’existence d’un manuel pour tous les élèves, explicite, linéaire, clair », explique-t-il. « Nous devons arriver à la systématisation des manuels de lecture et donc, oui, à la fin progressive des photocopies. »

  • Du calcul mental tous les jours

Les écoliers français et le calcul mental ne sont pas nécessairement les meilleurs amis du monde. Pour le ministre de l’Éducation nationale, il est donc nécessaire, dans chaque classe, de pratiquer environ 15 minutes de calcul mental par jour. Mais ce n’est pas tout, après les tables de multiplication, le ministre souhaite également que les élèves apprennent par cœur et connaissent leur table des additions. Dans Le Parisien, Jean-Michel Blanquer précise également que « le ministère va aussi ajouter aux programmes [scolaires], conçus sur des cycles de trois ans, des repères permettant de fixer ce qui doit être acquis à la fin de chaque année ».

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Jean-Michel Blanquer se veut confiant sur sa méthode : « J’ai une grande confiance dans l’action des professeurs. Ils recherchent par définition la réussite des élèves, et ces textes vont aider dans ce sens. »


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