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Migrants: Giuseppe Conte rencontre Emmanuel Macron à l’Elysée

La rencontre entre Emmanuel Macron et Giuseppe Conte a bien failli capoter. En dénonçant mercredi le « cynisme » et l’« irresponsabilité » de l’Italie après son refus d’accueillir les rescapés de l’Aquarius, le président français a provoqué l’ire de Rome, qui a dénoncé des propos inacceptables. Le ministre de l’Intérieur d’extrême droite Matteo Salvini a même affirmé que l’Italie tout entière attendait des excuses officielles.

Il a finalement suffi d’un coup de téléphone d’Emmanuel Macron au chef du gouvernement italien pour le convaincre de venir déjeuner à l’Elysée ce vendredi. Une « conversation cordiale », dit-on, au cours de laquelle le chef de l’Etat français a assuré qu’il n’avait « jamais eu l’intention d’offenser l’Italie et son peuple ».

Certes, ce ne sont pas les excuses officielles que réclamait Matteo Salvini, mais sur la question migratoire, Rome ne peut pas se fâcher avec Paris. D’abord parce qu’elle a besoin de soutiens forts pour tenter de changer le règlement de Dublin, qui veut qu’un migrant doive effectuer sa demande d’asile dans le premier pays où ses empreintes ont été relevées. Dans 80 % des cas, l’Italie…

Vent debout contre cette procédure, Rome a depuis plusieurs années cessé d’enregistrer les empreintes des migrants. Cinq cent mille d’entre eux se trouvent ainsi en situation irrégulière, bloqués en Italie à cause du durcissement des contrôles aux frontières, notamment en France.

L’Italie exige que le dispositif de relocalisation pour les demandeurs d’asile en attente d’une réponse soit respecté, notamment par la France qui n’a accueilli que 4 000 personnes sur les quelque 30 000 qui lui étaient imparties.

En rencontrant Emmanuel Macron, Giuseppe Conte veut enfin prouver qu’il n’est pas l’homme de paille de Matteo Salvini, leader de la Ligue, et Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 Etoiles, qui l’ont porté à la tête du gouvernement italien après avoir remporté ensemble les élections législatives.


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