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En France, quatre cancers sur dix sont évitables

Le CIRC a étudié 13 facteurs de risque liés au mode de vie ou à l’environnement sur lesquels il est donc possible d’agir. Au premier rang, loin devant, que ce soit pour les hommes ou les femmes, figure le tabagisme. Il était responsable de 20 % des nouveaux cas de cancers en 2015. Du poumon d’abord, mais aussi de la vessie, de la sphère ORL, de l’œsophage ou encore du côlon.

Si les hommes fument de moins en moins depuis les années 1950, ce n’est pas le cas des femmes. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) pointe « l’entrée en masse des femmes dans le tabagisme » au sein de la génération née au cours des deux décennies après la guerre.

L’alcool est le deuxième facteur de risque. Il est à l’origine de 8 % des nouveaux cas de cancer diagnostiqués en 2015 dans l’Hexagone. Il est impliqué dans le cancer de l’œsophage, du foie, mais également du sein. La France est un pays où la consommation est jugée « très élevée ». Elle est de 2,6 verres par jour en moyenne, soit 18 par semaine, quand un avis d’expert publié en mai 2017 recommande de ne pas boire plus de 10 verres par semaine.

Contrairement au tabac et à l’alcool, le troisième facteur de risque évitable diffère selon le sexe. Chez les hommes, il s’agit de l’alimentation : fruits et légumes insuffisants, consommation de viande transformée ou de viande rouge trop importante. Chez les femmes, il s’agit du surpoids et de l’obésité.

Puis, parmi les autres facteurs de risque sur lesquels on peut agir, figurent les expositions professionnelles, à l’amiante ou aux pesticides par exemple, les UV ou encore le manque d’activité physique. Et loin derrière, la pollution de l’air extérieur. A ce propos, relève le BEH, 2 Français sur 3 pensent que la pollution atmosphérique cause davantage de cancers que l’alcool, ce qui est faux.

Le panorama est cependant incomplet, car l’impact de l’exposition à la multitude de composés chimiques de l’environnement, les pesticides par exemple, n’a pas été intégré au rapport du CIRC, faute de données sur le sujet. Les experts du CIRC soulignent l’importance de mener des études dans ce domaine. « L’existence de telles données permettrait de quantifier et donc de situer l’impact de l’exposition de la population générale aux substances chimiques de l’environnement, sur les risques de cancer en France, par rapport aux autres facteurs de risque », précisent-ils.


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