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Affaire Benalla : les victimes présumées ont demandé à être entendues par les enquêteurs

Alexandre Benalla maintient à terre le jeune manifestant place de la Contrescarpe à Paris, tandis qu'un homme filme la scène le 1er mai dernier.

Elles étaient les grandes absentes de l’affaire Benalla. Trois jours après les révélations du Monde sur l’identité du conseiller d’Emmanuel Macron frappant deux manifestants le 1er mai, les victimes présumées des violences commises par Alexandre Benalla ont été identifiées, a-t-on appris de source proche de l’enquête, samedi 21 juillet.

Selon les informations de Franceinfo, dont Le Monde a eu confirmation, elles ont fait savoir aux enquêteurs qu’elles souhaitaient être entendues ultérieurement. Après leur interpellation le 1er mai, elles avaient fait l’objet d’une procédure de vérification d’identité.

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Le domicile d’Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a été perquisitionné samedi 21 juillet, fait savoir une source proche du dossier au Monde. La garde à vue de M. Benalla, qui a débutée vendredi, a par ailleurs été prolongée de 24 heures samedi, a annoncé le parquet de Paris. Tout comme celle de Vincent Crase, un employé de La République en marche (LRM) et gendarme réserviste qui était présent avec Alexandre Benalla le 1er mai.

Les deux hommes sont soupçonnés de « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public » et « d’usurpation de fonctions ». M. Benalla est en outre visé pour des faits de « port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique » et de « complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection ».

Vendredi, l’Elysée annonçait avoir engagé la « procédure de licenciement » à l’encontre de son collaborateur, mis en cause après la diffusion de vidéos le montrant frapper un manifestant le 1er mai. Le parquet de Paris a en outre cosaisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN).

Les trois policiers suspendus placés en garde à vue

Trois cadres de la préfecture de police de Paris ont également été placés en garde à vue samedi, a annoncé le parquet. La procédure porte sur des chefs de « détournement d’images d’un système de vidéo protection » ainsi que de « violation du secret professionnel », précise la même source.

Les trois personnes placées en garde à vue sont des fonctionnaires de la préfecture de police qui ont déjà été suspendus jeudi 19 juillet. Il s’agit du contrôleur général Laurent Simonin et du commissaire Maxence Creusat, deux membres de l’état-major de la direction de l’ordre public et de la circulation à la préfecture, ainsi que d’un commandant qui était chargé de faire la liaison entre la préfecture et l’Elysée.

Selon les informations du Monde, la suspension de ces trois fonctionnaires est liée à la transmission, mercredi 18 juillet dans la soirée, à Alexandre Benalla d’une vidéo des violences impliquant l’employé de l’Elysée le 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris.

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