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Irak: HRW demande une enquête sur la torture des prisonniers proches de l’EI

En Irak, depuis 2014, environ 20 000 personnes ont été arrêtées pour appartenance à l’organisation Etat islamique. Certains sont accusés d’avoir combattu activement, d’autres d’avoir collaboré avec le groupe terroriste.

Mais selon Belkis Wille de Human Rights Watch, tous sont soumis à des interrogatoires violents. « Au tribunal lors de leur comparution devant un juge, de plus en plus de personnes affirment avoir été torturées. Pourtant, il n’y a aucune réponse du juge pour enquêter sur ces allégations. De plus, la majorité des accusés ont des avocats commis d’office. Ils sont là pour la forme mais ne jouent aucun rôle actif pour la défense de leurs clients. »

Selon Belkis Wille, au-delà du respect des droits de l’Homme, il est important pour le gouvernement de regagner la confiance des populations qui ont vécu durant trois ans sous le contrôle de l’organisation Etat islamique. « L’un des messages clefs du gouvernement aux populations des territoires tels que Mossoul, c’est de montrer que leur autorité est différente de celle de l’EI et que les gens devraient être heureux de leur retour. Mais si le gouvernement veut réellement se différencier de l’Etat islamique, il doit montrer qu’il ne fera pas les mêmes exactions principalement la torture. »

Dans son communiqué Human Rights demande au Parlement d’adopter une loi contre la torture, et au Conseil supérieur de la magistrature de donner aux juges des directives à suivre lorsqu’un inculpé affirme avoir été torturé.


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