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Venezuela: Nicolás Maduro toujours en Chine, à la recherche de solutions

Avec notre correspondant à Shanghai,  Simon Leplâtre

C’est un détour que peu de leaders internationaux se donnent la peine de faire : vendredi 14 septembre 2018, le président vénézuélien Nicolás Maduro est allé visiter pour la première fois le mausolée de Mao Zedong, et a rendu hommage au Grand Timonier, le fondateur de la République populaire de Chine.

Aux grands maux les grands remèdes. Car si le successeur d’Hugo Chávez s’était bien sûr déjà rendu en Chine, jamais il ne l’avait fait dans une situation aussi désespérée. Caracas enchaîne une cinquième année de récession, et l’économie est en si mauvais état que la production de pétrole baisse ses dernières années.

La faute aux investissements, précisément ce qu’est venu chercher Maduro. La Chine devrait investir un peu, et assurer la construction de certains puits de pétrole. Le Premier ministre chinois a promis d’aider le Venezuela de toutes les manières possibles. Reste à savoir si Pékin va prêter beaucoup plus ou non.

Caracas doit déjà plus de 20 milliards de dollars de dettes qui doivent être remboursés en pétrole. Peu de détails financiers ont été donnés. Mais pour la Chine, continuer à investir dans les conditions actuelles, cela revient à sécuriser ses livraisons de pétrole. Et à empiéter sur « la chasse gardée » américaine.

En devenant le dernier recours du Venezuela, Pékin accroît son influence politique sur un pays important d’Amérique du Sud. Or, pour faire face à la superpuissance actuelle et devenir la superpuissance de demain, la Chine a besoin d’alliés. Les courbettes de Nicolás Maduro prouvent que cette politique généreuse fonctionne.


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