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L’Empereur de Paris régnera-t-il en salle pour Noël ?

Baston, action, fusillade à la John Woo, spectaculaire reconstitution… La première bande-annonce de L’Empereur de Paris chasse sur les terres des blockbusters américains, qu’il viendra concurrencer pour sa sortie le 19 décembre. Cette nouvelle version des aventures de François Vidocq, ex-bagnard devenu policier sous Napoléon (et précurseur des détectives privés), aura effectivement fort à faire pour désarmer les mastodontes Aquaman et Le Retour de Mary Poppins. Mais la popularité toujours vive en France de Vidocq, romanesque baroudeur dont l’incroyable destin a inspiré romans, BD mais aussi sept films, un téléfilm et deux séries télé (dont Les Nouvelles Aventures de Vidocq, avec Claude Brasseur dans le rôle titre, en 1971), devrait jouer en faveur de L’Empereur de Paris.

Une production Mandarin, société des frères Éric et Nicolas Altmayer, lesquels misent très gros dans cette épopée : plus de 22 millions d’euros, probablement le budget le plus important à ce jour pour leur compagnie. À l’écran, ce Vidocq 2018 est incarné par Vincent Cassel, entouré par Patrick Chesnais, Olga Kurylenko, Denis Ménochet, Denis Lavant, ou encore Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché, ministre de la Police sous l’Empire.

Tourné in extremis en France

Signé Eric Besnard, le scénario ambitionne de retracer la vie de Vidocq, du bagne et des bas-fonds parisiens jusqu’à son embauche par Fouché pour ses grands talents d’enquêteur capable d’infiltrer tous les milieux. La personnalité hors norme de Vidocq le place rapidement en tenaille entre les brigands, qui ont juré sa perte, et certains confrères policiers, qui le jalousent. Bref, un rôle en or pour Vincent Cassel, qui retrouve pour l’occasion son réalisateur fétiche Jean-François Richet, après L’Instinct de mort, L’Ennemi public n° 1 et la comédie Un moment d’égarement.

Initialement envisagé en Europe centrale, comme c’est souvent le cas pour les gros films historiques tricolores, le tournage de L’Empereur de Paris fut relocalisé in extremis en France grâce à la revalorisation récente du crédit d’impôt cinéma. Une décision aussi bien économique que “patriotique” pour les producteurs. Le Paris du début du XVIIIe siècle a notamment été en partie reconstitué en décors réels, sur une ancienne base aérienne militaire à Brétigny-sur-Orge (Essonne), colossal site qui, à l’avenir, hébergera d’autres tournages, notamment étrangers. Les premières images de L’Empereur de Paris augurent une fresque intense et divertissante, a priori très loin du naufrage artistique de Vidocq (2001), nanar de triste mémoire avec Gégé Depardieu dans le rôle du superflic parisien. Croisons les doigts !


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