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« Football Leaks » : le PSG a bénéficié d’un « dopage financier », « couvert » par l’UEFA, affirme Mediapart

Mediapart affirme que Michel Platini et Gianni Infantino, qui dirigeaient l’UEFA à l’époque, ont « couvert » le PSG pour des « raisons politiques. »

C’est avec le PSG que Mediapart siffle le coup d’envoi d’une nouvelle vague de révélations dans les « Football Leaks ». D’après une enquête (article payant), publiée par le site d’information vendredi 2 novembre, le club parisien aurait eu recours à « un dopage financier » d’envergure pour contourner la règle du fair-play financier. 

Cette règle, adoptée par l’UEFA en 2010, stipule qu’un club ne peut pas dépenser plus d’argent que ce qu’il gagne. Une manière d’empêcher les dépenses excessives, notamment lors des mercatos. Pour contourner cette contrainte, Mediapart affirme que le PSG – qui appartient à un fonds souverain qatari – s’est vu injecté 1,8 milliard d’euros les sept dernières années « essentiellement de manière frauduleuse ». Ce qui lui aurait permis de gonfler son budget et ainsi de s’offrir quelqu’uns des meilleurs joueurs du monde, comme Neymar ou Kylian MBappé.

Le montage aurait été rendu possible grâce à l’octroi de « contrats fictifs de sponsoring » passés avec des institutions directement liées à l’Etat du Qatar, comme l’office du tourisme du Qatar. Celui-ci a promis 1,075 milliard d’euros au club sur 5 ans, soit 215 millions d’euros par an. 

Les rôles de Michel Platini et Gianni Infantino

Mais l’UEFA aurait découvert ce montage, d’après Mediapart. Missioné par la ligue européenne de football, deux cabinets d’audit Repucom et Octagon, auraient valorisé ce contrat respectivement « à 125 000 euros par an pour l’un, et 2,8 millions d’euros par an pour l’autre, soit entre 77 et 1 750 fois moins que le montant affiché ».

Après cette expertise, le PSG devait logiquement se trouver sous le coup de sanctions. Mais, selon Mediapart, Michel Platini – président de l’UEFA à l’époque – et Gianni Infantino – ancien secrétaire général – auraient « couvert les faits » pour des « raisons politiques ». En 2014, le PSG n’avait finalement écopé que de 60 millions d’euros d’amende, et de deux ans de restrictions financières, alors que les sanctions prévoyaient son exclusion de la Ligue des Champions. 

Mediapart est membre du réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC), un consortium de journalistes d’investigations ayant révélé les « Football Leaks ». Ces enquêtes s’appuient sur des millions de documents obtenus par le journal allemand Der Spiegel.


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