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France: la Nef, coopérative solidaire qui veut jouer dans la cour des banques

La Nef gère l’épargne de ses clients en toute transparence. Chaque année, elle informe les épargnants de l’usage qui a été fait de l’argent, en publiant la liste intégrale des prêts accordés. « C’est aussi une finance consciente : on réfléchit à l’impact que peut avoir la finance sur la société. Et c’est en gérant cet argent, en l’orientant vers des activités vertueuses qu’on a vraiment la capacité de changer durablement la phase de l’économie. C’est bien l’objectif finalement de la Nef dans le domaine financier : pousser tout cet écosystème d’entreprises qui veut changer durablement les choses en les soutenant financièrement », explique Léo Miranda, directeur marketing de la Nef.

Sur les 5 000 milliards d’épargne des Français, la finance solidaire représente 11 milliards. La Nef a collecté 500 millions d’euros, dont 180 ces deux dernières années grâce à un nouveau produit, le Livret, qui permet des dépôts et des retraits en ligne.

Mais pour passer à la vitesse supérieure, il faudrait qu’elle puisse proposer des comptes courants avec une carte bancaire, « ce qui est quand même le service qu’attend vraiment l’essentiel des Français, dit Léo Miranda, pour pouvoir se dire, j’ai vraiment changé de banque pour aller dans une banque éthique. Et c’est extrêmement compliqué en France d’obtenir ces autorisations puisqu’on est trop petits. Et pour pouvoir le faire, on n’a pas d’autres solutions que de montrer qu’il y a un réel mouvement citoyen et qu’on est beaucoup plus nombreux aux autorités bancaires pour pouvoir le mener. »

Avec un taux de croissance de 20% par an, la Nef espère changer d’échelle. Cette coopérative financière rappelle que la France, contrairement à ses voisins européens, est la seule à ne pas avoir de banque éthique. L’occasion de sensibiliser le grand public et lui faire découvrir que la finance solidaire offre aux citoyens de donner du sens à leur épargne.


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