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Scarlett Johansson en « Black Widow », la première entrée fracassante d’une super-héroïne dans l’univers Marvel

Après l’actualisation afro-américaine de l’univers Marvel avec Black Panther, la période post #Metoo donne la part belle aux femmes en sacralisant sa première super-héroïne dans Black Widow qui sort mercredi 7 juillet. Si Wonder Woman est la première super-héroïne de l’histoire des comics (1941), elle relève de l’univers DC Comics, l’éditeur rival de Marvel. Aux commandes de Black Widow : la réalisatrice Cate Shortland et l’actrice Scarlett Johansson (qui a pris en main ce rôle en 2010, auprès d’Iron Man puis des Avengers) qui est également productrice : vive les femmes !

Natasha Romanoff, alias Black Widow, appartenait à l’élite des services secrets soviétiques, comme ses parents et sa sœur Yelona. Passée aux États-Unis, Black Widow a rejoint les Avengers, sous la houlette de Captain America, Iron Man, Hulk et consorts. Son passé remonte à la surface quand elle croise en mission sa sœur, toujours fidèle à l’Est. Replongée dans ses activités d’espionne, Black Widow doit aussi renouer des liens autrefois brisés.

Marvel a toujours tenu à révéler les origines de ses super-héros. Quand il s’agit d’une super-héroïne comme dans Black Widow, le scénario est le même. Black Widow est née en 1964 dans une aventure d’Iron Man, un Avenger historique. Elle se voit consacrée dans un comics dédié en 1999, et aura entre-temps changé de nom – Yelona devient Natasha – et est passée de l’Est à l’Ouest. Malins, les scénaristes du film en font deux sœurs, pour s’engouffrer dans une thématique familiale au fort potentiel dramatique et fédérateur.

La scène d’ouverture très réussie de Black Widow montre la super-héroïne enfant, poursuivie avec sa famille par les agents du Shield, dont relèvent les Avengers. Si l’action est rondement menée, on éprouve aussi de l’empathie pour les poursuivis, alors qu’ils sont les ennemis des Avengers. La suite est dans la même veine avec la rencontre entre Black Widow et sa cadette Yelona, adversaires sur une même mission 21 ans plus tard. L’enjeu est de réconcilier les deux sœurs-ennemies contre un ennemi commun, Dreykov, à la tête de la Chambre rouge, le QG des services secrets russes.

Scarlett Johansson et Florence Pugh dans "Black Widow" de Cate Shortland (2021). (COURTESY OF MARVEL STUDIOS)

Scarlett Johansson et Florence Pugh dans "Black Widow" de Cate Shortland (2021). (COURTESY OF MARVEL STUDIOS)

Si les retrouvailles de Natasha et Yelona sont un peu longues et bavardes, les enjeux familiaux et politiques qui parcourent le film sont astucieusement mêlés. Une vraie dramaturgie tout en privilégiant l’action. Un parfum de guerre froide parcourt le film, en phase avec le manichéisme traditionnel hollywoodien : de vrais méchants et un ex-super-héros soviétique bien campé, Red Gardian (David Harbourg). Un passage dans la cour des grands réussi pour Black Widow.

L'affiche de "Black Widow" de Cate Shortland (2021). (THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE)

L'affiche de "Black Widow" de Cate Shortland (2021). (THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE)

Genre : Science-fiction / Super-héros
Réalisatrice : Cate Shortland
Acteurs : Scarlett Johansson, Florence Pugh, David Harbour, Rachel Weisz, William Hurt
Pays : États-Unis
Durée : 2h14
Sortie : 7 juillet 2021
Distributeur : The Walt Disney France Company

Synopsis : Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois. Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l’abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d’espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers.


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