Tour de France 2021 : Mark Cavendish s’impose à Carcassonne et égale le record de 34 victoires d’étape d’Eddy Merckx
Au lendemain d‘une 12e étape laissée aux baroudeurs, les sprinteurs n’allaient pas manquer une nouvelle occasion de s’expliquer, Mark Cavendish en tête. Le Britannique a démontré qu’il était bien le plus rapide de ce Tour de France 2021 en remportant la 13e étape entre Nîmes et Carcassonne, vendredi 9 juillet, devant son coéquipier Michael Morkov et Jasper Philipsen (Alpecin-Fenix). Il entre dans la légende en égalant Eddy Merckx et ses 34 victoires d’étape sur la Grande Boucle, un record que « le Cav » était loin d’imaginer battre alors que le Tour n’était pas prévu à son programme initial.
Près de trois semaines plus tôt, le sprinteur apprenait sa sélection surprise à la suite de la blessure au genou de Sam Bennett, maillot vert en 2020 avec la Deceuninck-Quick Step. « Les attentes ne sont pas trop élevées, assurait son manageur général Patrick Lefevere avant le grand départ de Brest. S’il ne gagne pas, tout le monde pensera que c’est normal. S’il gagne, tout le monde le mettra sur un trône. » Avec quatre succès sur cette 108e édition de la Grande Boucle, Mark Cavendish s’est définitivement assis sur le trône qu’il partage désormais avec Eddy Merckx au sommet de l’histoire du Tour.
Dans son accession au trône, il a une nouvelle fois été parfaitement guidé par son équipe. La Deceuninck-Quick Step a régulé l’allure du peloton tout au long de la journée pour maintenir les trois échappés (Pierre Latour, Omer Goldstein et Sean Bennett) à portée de fusil. Avant ensuite de briller dans son exercice favori : un train d’enfer dans l’emballage final qui pourrait presque faire triompher un quidam tant il est dominant. Son précieux lanceur Michael Morkov a même pris la deuxième place et aurait pu s’imposer.
L’issue de cette étape n’a d’ailleurs fait aucun doute pendant une grande partie de la journée, comme si rien ne pouvait détourner Mark Cavendish de son objectif inavoué. L’équipe TotalEnergies regrettait jeudi de ne pas figurer dans l’échappée, elle a rectifié le tir aujourd’hui mais celle-ci n’avait pas autant de talent qu’hier. Pierre Latour (TotalEnergies), Omer Goldstein (Israel Start-up nation) et Sean Bennett (Qhubeka NextHash) ont compté 4’30 au maximum sur le peloton avant de se voir rejoindre à 53 kilomètres de l’arrivée.
Mais la course s’est soudainement animée à 65 kilomètres de l’arrivée, brisant la monotonie ambiante. Une trentaine de coureurs lancée à plus de 65 km/h dans une descente s’est retrouvée à terre. Certains sont lourdement tombés dans les fougères à quelques mètres en contrebas de la route. Roger Kluge (Lotto-Soudal), Simon Yates et Lucas Hamilton (BikeExchange) ont abandonné alors que Nacer Bouhanni (Arkéa-Samsic), Wout Poels (Bahrain Victorious), Stefan Küng (Groupama-FDJ) ou encore Tim Declercq (Deceuninck-Quick Step) sont repartis bien amochés.
La machine Deceuninck-Quick Step s’est déréglée un temps avant de reprendre sa marche en avant. Le problème mécanique de Mark Cavendish changeant de vélo a été le second contretemps, sans conséquence, du plan pour l’emmener au 34e ciel.
Quentin Pacher (B&B Hotels p/b KTM) s’est bien fait la malle en solitaire à 45 kilomètres de Carcassonne, prenant jusqu’à 1’30 d’avance sur le peloton mais cette escapade courageuse en solitaire était vouée à l’échec face à l’appétit des sprinteurs et le rendez-vous avec l’histoire du Cav.
Le train Deceuninck-Quick Step n’avait plus qu’à dérouler un exercice érigé en modèle. Mark Cavendish possédait encore trois équipiers pour l’emmener au passage de la flamme rouge. S’il a perdu un moment la roue de Michael Morkov, il n’a pas paniqué et a réussi à se replacer tout en maîtrise avant de passer la ligne en vainqueur avec un braquet toujours aussi impressionnant.
Eddy Merckx égalé, Mark Cavendish a encore deux occasions (lors des 19e et 21e étapes) de battre un record vieux de 1975. Pour entrer encore davantage dans la légende du Tour de France.
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