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Centrafrique: le Français Rémy Quignolot détenu, depuis 16 mois, entame une grève de la faim

Publié le : 11/09/2022 – 07:55

Accusé principalement d’espionnage et de détention illégale d’armes, Rémy Quignolot n’a jamais comparu devant la justice, et sa mise en détention provisoire n’a jamais été prolongée légalement, ce qui le rend libérable de droit depuis le mois de mai, selon ses avocats et sa famille.

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Trois demandes de remise en liberté ont été repoussées. Pour dénoncer ce qu’il appelle une séquestration, et l’inaction de la France, Juan Rémy Quignolot, ancien militaire devenu contractuel dans le domaine de la sécurité a donc décidé d’arrêter de s’alimenter à compter de ce dimanche matin.

« Mon frère est un homme indigné, mon frère est un homme en colère », martèle sa sœur, Caroline Quignolot-Eysel, au micro de la rédaction Afrique. « On lui a demandé d’être patient, on lui a demandé de respecter la procédure judiciaire en cours en Centrafrique (mais) rien ne se passe… » Il était censé être libéré de droit après un an de détention or ces douze mois sont écoulés depuis le 18 mai 2022, « date précise du mandat de dépôt », souligne sa soeur.

« Il a décidé en protestation à la fois contre le processus judiciaire centrafricain qui est désormais hors la loi et contre ce qu’il vit comme un abandon de l’État français, c’est important aussi de le préciser, il a l’impression d’être totalement abandonné, ignoré par les autorités, c’est son seul moyen de protester contre sa condition.

Alors les dernières nouvelles ne sont pas excellentes, mon frère est toujours en état d’amaigrissement inquiétant, ce qui va évidemment empirer évidemment dès le matin du 11 septembre, et si 15 jours plus tard rien n’a toujours changé dans sa situation, il cessera également de s’hydrater.»

Le procureur général de Bangui, Éric Didier Tambo, a assuré sur les ondes de la radio Ndeke Luka, que le cas de Rémy Quignolot devait être inclus dans la session criminelle prévue en août dernier, mais que cette session a été décalée à octobre prochain. Rémy Quignolot est accusé d’espionnage et encourt à ce titre jusqu’à la peine de mort (qui n’est pas appliquée en Centrafrique, mais existe toujours).


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