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Covid-19 : quatre signes qui montrent que la huitième vague se profile

« Nous sommes bien au début de la huitième vague » de Covid-19, prévient sur Twitter Rémi Salomon, président de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le dernier point épidémiologique de Santé publique France en date, mis en ligne vendredi 9 septembre, confirme un ralentissement de la décrue de l’épidémie. « Il est quasi certain qu’il y aura une vague à l’automne », prévenait, mi-août, Brigitte Autran, immunologue nommée présidente du « comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires », héritier du Conseil scientifique. Voici les quatre signes qui ne trompent pas.  

1Les contaminations augmentent à nouveau

Fin août-début septembre, le nombre de cas positifs stagnait au-dessus de 17 000 cas par jour en moyenne sur sept jours, contre plus de 130 000 au pic atteint mi-juillet. Depuis, les contaminations sont reparties en légère hausse : au 13 septembre, 20 209 cas par jour étaient déclarés en moyenne sur les sept derniers jours. 

 

 

2Le taux d’incidence augmente

Le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants, est, lui aussi, en légère augmentation. Au 13 septembre, il s’est établi à 184 à l’échelle nationale, contre 166 début septembre. Le taux d’incidence dépasse même le seuil des 200 dans une trentaine de départements. La Réunion (307), les Ardennes (298), le Cantal (292) sont les territoires où il est le plus élevé.

 

 

3L’épidémie repart à la hausse chez les enfants

La reprise de l’épidémie s’observe notamment chez les moins de 10 ans. Pour la deuxième semaine consécutive, fin août-début septembre, le taux d’incidence a augmenté chez les 0-9 ans, passant à 98 (+9%). C’est également dans cette tranche d’âge que le taux de positivité des tests est le plus élevé (24%, +1,5 point). Il est aussi en légère augmentation chez les 10-19 ans (18,3%, +0,6 point). 

« La circulation toujours active du Sars-CoV-2 et la reprise d’activités favorables à sa transmission en lien avec la rentrée scolaire rendent également nécessaire l’application des gestes barrières afin de protéger les personnes fragiles et le respect des mesures préconisées en cas de symptômes, de test positif ou de contact à risque », souligne Santé publique France.

4La couverture vaccinale est encore trop faible

« La grande inconnue, c’est l’état immunitaire réel de la population, car on est généralement assez loin des dernières injections reçues », analyse l’épidémiologiste Mahmoud Zureik pour Le Parisien. Et pour cause, au 5 septembre, seuls 33,3% des 60-79 ans ont effectué la seconde dose de rappel de vaccin, 46,8% chez les 80 ans et plus. « Il est primordial d’accentuer l’effort de vaccination au vu de la couverture vaccinale qui reste insuffisante », alerte ainsi Santé publique France.

Quelle sera l’ampleur de cette huitième vague sur les hôpitaux ? Les admissions à l’hôpital continuent de diminuer au niveau national. Le mouvement s’est amorcé en août, mais le rythme a baissé significativement depuis quelques jours. Cependant, « si l’on se réfère aux précédentes [vagues], il y a eu un nombre de cas très important, mais l’impact hospitalier restait plus faible », analyse le virologiste Yannick Simonin pour L’Express.

Le sous-variant d’Omicron BA.5 est actuellement omniprésent. Il représentait 95% des échantillons séquencés lors de la dernière enquête flash, remontant à mi-août. L’arrivée d’un autre variant, plus contagieux encore, voire plus virulent, et qui deviendrait dominant, reste la grande incertitude. Santé publique France se veut cependant rassurante, dans sa dernière analyse de risque sur les variants émergents: « A ce jour, aucun sous-lignage de BA.5 ne semble présenter de caractéristiques particulières. »


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