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Ukraine: les habitants d’Izioum tentent de survivre comme ils peuvent après le départ des Russes

Publié le : 18/09/2022 – 15:00

À Izioum, en Ukraine, les habitants tentent de retrouver leurs repères après six mois d’occupation russe, qui ont laissé des traces, avec un centre-ville détruit à 80%. Bien sûr, toute l’attention est portée sur la découverte de près de 500 cadavres, dans la périphérie de la ville, mais au milieu de chaos, les habitants qui ont traversé six mois de combats et de privations, tentent de retrouver un sens à la vie.

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Avec notre envoyé spécial à Izioum, Stéphane Siohan

Dans un ancien garage, devenu un dépôt d’armes russes totalement détruit par des missiles ukrainiens, Svetlana, retraitée, marche à travers les ruines, à la recherche de nourriture. Ou du moindre objet à récupérer pouvant améliorer son quotidien.

Toutes les infrastructures sont détruites, tout, toutes les usines, tout est détruit. Il n’y a plus de travail, seulement dans la construction, mais ça ne sera pas pour tout le monde. Et ce qui est effrayant, c’est qu’il y a l’hiver qui arrive : on va essayer de survivre, mais mon Dieu, faites que ça ne tire plus.

Les combats se poursuivent plus à l’Est, en direction du Donbass, tandis qu’à Izioum, les soldats ukrainiens reprennent des forces, et font détonner les mines russes encore nombreuses dans la ville.

« Je n’arrive pas à croire qu’on a été libérés »

Igor, ancien employé de la compagnie de gaz, n’arrive pas à s’habituer à ce calme précaire : « Écoutez, il y a une sirène, je n’arrive pas à croire qu’on a été libérés, j’ai peur qu’ils se remettent à tirer. On vit dans la peur, parce que personne ne sait ce qui va nous arriver. Et comment on vivre ? Il n’y a plus d’électricité, plus d’eau, pas de chauffage, pas de gaz. Vous savez, on veut vivre comme des humains, Ici ou là-bas, quelle différence. »

Les autorités ukrainiennes se donnent un mois pour effectuer des réparations sommaires, faute de quoi, cet hiver, la vie des habitants pourrait devenir un enfer froid.

 À écouter et regarder aussi Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU: «J’espère que la CPI va pouvoir enquêter sur Izioum»


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