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Inflation au Royaume-Uni : le gouvernement britannique détaille les mesures pour lutter contre la hausse des prix

Gel des factures énergétiques, baisses d’impôts, durcissement de minima sociaux et dérégulation… Londres a dévoilé, vendredi 23 septembre, un ensemble de mesures pour relancer la croissance et tenter d’atténuer une inflation qui a presque atteint les 10%.

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« Pendant la pire crise énergétique depuis des générations, ce gouvernement est aux côtés des gens », a clamé le nouveau chancelier de l’Echiquier (ministre chargé des Finances et du Trésor), Kwasi Kwarteng, lors d’une présentation au Parlement. Il a également ajouté qu’il voulait « réformer le versant de l’offre dans l’économie » en « baissant les impôts pour doper la croissance ». « C’est comme ça que nous inverserons le cercle vicieux de la stagnation » économique, a-t-il insisté.

Toutefois, la réaction immédiate des marchés, inquiets des effets secondaires du remède sur les finances publiques, a été très négative vis-à-vis de la livre. A à la mi-journée vendredi, elle s’est rapprochée de son plus bas niveau historique face au dollar (sous le seuil symbolique de 1,1 dollar, une première depuis trente-sept ans).

Mesure phare du « mini-budget », les factures d’énergie sont gelées pour deux ans, à 2 500 livres pour un ménage moyen. Soit une ristourne d’au moins 1 000 livres financée par le gouvernement. A noter que pour les entreprises, leurs factures sont prises en charge pour moitié pendant environ six mois.

Ce soutien massif aux factures énergétiques devrait coûter 60 milliards de livres pour les six premiers mois, a chiffré Kwasi Kwarteng. 

Le cocktail de mesures comprend aussi d’importantes baisses d’impôts, revenant notamment sur des hausses décidées par le précédent gouvernement conservateur. Parmi elles, un abaissement des contributions sociales, de la taxe sur les transactions immobilières, du taux maximal d’impôt sur le revenu, et suspension de certains prélèvements écologiques. A noter que la Première ministre, Liz Truss, a reconnu elle-même que la politique de son gouvernement favorisera surtout les plus aisés.

« Au lieu de défendre les gens qui travaillent, les Conservateurs protègent les profits des géants de l’énergie », qui ont bénéficié de la flambée des prix des hydrocarbures depuis le début de la guerre en Ukraine, a accusé la responsable travailliste pour les finances, Rachel Reeves.

Le coût total du paquet de mesures, en incluant les baisses d’impôt, n’est pas divulgué, mais les économistes l’ont évalué à plus de 100 milliards de livres, la banque Barclays parlant même de 200 milliards.


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