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« Un demi-million de morts de faim d’ici la fin de l’année » : à nouveau, le spectre d’une crise alimentaire mondiale

À la guerre en Ukraine, dont l’impact se fait sentir partout, s’ajoutent les problèmes climatiques, ou encore le manque d’engrais. La crise qui s’annonce pourrait tuer des centaines de milliers de personnes.

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Radio France

Publié le 24/09/2022 14:03

Temps de lecture : 1 min.

Cette année, on estime à près de 10% de la population mondiale le nombre de personnes qui ont souffert de la faim. Cela représente quelque 800 millions d’individus sur la planète. Une situation dramatique qui pourrait encore s’aggraver l’année prochaine si il n’y a pas une mobilisation de tous.

L’inquiétude est tellement grande que la France a organisé une réunion spécifique sur le sujet, cette semaine en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Parmi les pays les plus touchés, ceux de la Corne de l’Afrique : on parle de famine notamment en Somalie, mais on peut ajouter les pays du Sahel, Madagascar ou encore l’Afghanistan, dont les spécialistes estiment qu’il est en « insécurité alimentaire ».

Plusieurs facteurs expliquent cette situation : les prix de l’énergie, le coût du transport, les conflits dans le monde, le réchauffement climatique, et depuis cette année le manque d’engrais. Cette dégradation de la situation a fait dire au secrétaire général de l’ONU que si rien n’est fait, il n’y aura pas assez de nourriture dans le monde en 2023.

>> Guerre en Ukraine : « Il va falloir accroître l’aide alimentaire d’urgence »

L’ONG Solidarités International vient de lancer une campagne d’alerte sur la famine. « Le fait que le prix des engrais ait été démultiplié est aujourd’hui de plus en plus pris en compte, après quelques mois de focus sur la question du prix du blé, liée aux difficultés d’exportation depuis l’Ukraine, reconnaît son directeur général Kevin Goldberg. Mais tout cela forme un ensemble, qui pousse les prix vers le haut et qui rend l’achat d’aliments de plus en plus difficile. 

« On estime que d’ici la fin de l’année, on a un risque d’un demi-million de morts de faim.’

Kevin Goldberg

à franceinfo

Ce problème de manque de nourriture est tellement important que la France entend organiser à Paris avant le prochain G20 de novembre, une réunion des dirigeants d’entreprises d’engrais, pour intensifier la production aussi vite que possible.


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