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Réforme des retraites : Elisabeth Borne rouvre les concertations, en vue d’adopter un projet de loi « avant la fin de l’hiver »

Le gouvernement va ouvrir un nouveau cycle de concertation autour de la réforme des retraites, dans la perspective d’adopter un projet de loi « avant la fin de l’hiver », a annoncé, jeudi 29 septembre, la Première ministre, Elisabeth Borne, à l’AFP, après un dîner de travail de la majorité présidentielle organisé à l’Élysée mercredi soir. L’objectif reste « une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023 », a-t-elle rappelé. Elisabeth Borne a donc demandé au ministre du Travail, Olivier Dussopt, « d’engager dès la semaine prochaine » des consultations avec les organisations patronales et syndicales, ainsi qu’avec les « groupes parlementaires »

« On ne peut pas réformer le pays en se passant des syndicats », justifie à franceinfo un parlementaire proche d’Emmanuel Macron. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, assure que son syndicat ne s’y rendra « pas longtemps » si « c’est pour nous dire qu’on discute de l’allongement de l’âge de départ à la retraite ». Du côté du patronat, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a confirmé jeudi que son organisation irait « évidemment à cette concertation » et que le Medef aurait « des propositions à faire ».

Cette nouvelle concertation sera menée sur la base des promesses de campagne électorale d’Emmanuel Macron, à savoir le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans en 2031. Les discussions porteront aussi sur la question des carrières longues et de la pénibilité, les régimes spéciaux, l’emploi des seniors ou encore « l’équilibre financier du système ».

A ce stade, le président de la République a donc écarté le recours à un amendement au projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), affirme un participant au dîner à France Télévisions. Toutefois, cette option n’est pas totalement écartée, confie un autre participant. L’exécutif se réserve le droit d’y recourir, notamment si les syndicats refusent la concertation annoncée par Elisabeth Borne.

En outre, Emmanuel Macron n’exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale pour provoquer de nouvelles élections législatives, si les débats sur la réforme des retraites n’aboutissent pas et qu’une motion de censure est votée contre le gouvernement, a appris franceinfo auprès de participants au dîner. Ce que le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a confirmé, jeudi matin, sur LCI « Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, [Emmanuel Macron] s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent. Et évidemment (…) nous serions en campagne pour que le président soit conforté. »


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