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Chômage : au moins 25% des salariés éligibles ne recourent pas à l’indemnisation, selon un rapport du ministère du Travail

Ce document, dévoilé par le journal « Les Echos », précise que le taux de non-recours à l’assurance-chômage est « proche » de celui observé pour les autres prestations. 

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France Télévisions

Publié le 03/10/2022 18:11 Mis à jour le 03/10/2022 18:24

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« Entre 25% et 42% » des salariés qui pourraient prétendre à l’assurance-chômage n’y ont pas recours, selon un rapport de la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares), précisant que cela « représente sur un an entre 390 000 et 690 000 personnes non recourantes ».

Ce rapport, consulté lundi 3 octobre par l’AFP alors que s’ouvrent à l’Assemblée les débats sur le projet de loi sur l’assurance-chômage, note que ce non-recours « a été peu étudié » et reste un phénomène « difficile à mesurer ». L’étude, dévoilée par le quotidien Les Echos, court de novembre 2018 à octobre 2019, soit avant la crise sanitaire et la dernière réforme de l’assurance-chômage.

Selon l’hypothèse centrale du rapport, « environ 30% des personnes âgées de 25 à 60 ans qui connaissent une fin de contrat dans le secteur privé sans être inscrites préalablement à Pôle emploi et qui remplissent les critères d’éligibilité ne recourent pas à l’assurance-chômage ». Les auteurs notent que cette proportion est « comparable » à celle observée sur d’autres prestations sociales, citant les taux de « 34% pour le RSA » et « 32% pour les retraites ».

Trois spécificités sont néanmoins pointées : les salariés en contrat temporaire (intérim et CDD) recourent « significativement moins » à l’assurance-chômage que les salariés en fin de CDI. Les non-recourants ont aussi travaillé moins longtemps que les recourants, et leurs droits potentiels sont donc « plus faibles ». Enfin, les non-recourants retrouvent un emploi plus vite que les recourants. 

Concernant les motifs de non-recours, le document avance « deux grandes familles d’explication » : le « défaut d’information » et le « défaut de sollicitation ». Dans le premier cas, les personnes peuvent avoir des doutes sur leur éligibilité. Dans le second, il peut s’agir d’un arbitrage coûts/bénéfices défavorable : « crainte de la stigmatisation, démarches administratives, contrôles, etc. ».


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