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VIDEO. Réforme des retraites : « Si chaque salarié cotisait quatre euros de plus par mois, il n’y aurait pas de déséquilibre », estime un économiste

L’exécutif a annoncé, jeudi 29 septembre, ouvrir un nouveau cycle de concertation autour du projet de réforme des retraites. Parmi les différents points clés de cette réforme, le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans crée la controverse. D’autant plus qu’Emmanuel Macron ne s’est pas toujours montré favorable à cette mesure. Dans son programme de 2017, le Président, à l’époque candidat à la présidentielle, affichait dans son programme à propos de l’âge légal de départ à la retraite : « Nous n’y toucherons pas. »

>> REPLAY – Réforme des retraites : vous imaginez-vous travailler jusqu’à 65 ans ? Le débat du Talk franceinfo

Cette réforme est notamment justifiée par ses défenseurs par des déficits à venir, annoncés dans des projections comme celles du Conseil d’orientation des retraites, le Cor. Néanmoins, pour Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), réformer le système des retraites n’est pas la seule réponse possible à ce déséquilibre budgétaire potentiel. 

« Il faudrait que chaque salarié ou chaque employeur côtise 4 euros de plus par mois, et il n’y aurait pas de déséquilibre, a estimé l’économiste, lundi 3 octobre dans Le Talk de franceinfo sur Twitch. Ce n’est pas énorme non plus. Mais sauf qu’aujourd’hui, on est quand même dans un problème de pouvoir d’achat. » 

Le système de retraite en France a dégagé un excédent de 900 millions d’euros en 2021, une première depuis la crise financière de 2008, révèle le Conseil d’orientation des retraites (COR) dans son dernier rapport annuel. Ce solde devrait encore afficher un surplus de 3,2 milliards cette année, grâce à « la forte reprise de la croissance » l’an dernier. Mais le solde global des régimes de retraite français devrait toutefois « se dégrader sensiblement » dès 2023 prévient le COR, et son retour à l’équilibre reste toujours projeté « vers le milieu des années 2030 » dans le meilleur des scénarios. 

« Il y a d’autant moins le feu au lac que le COR nous dit que les déficits arriveront en 2024, a poursuivi Eric Heyer. Est-ce qu’on veut aujourd’hui, alors qu’on est dans une crise énergétique, de Covid, de pouvoir d’achat, de mettre en plus les gens dans la rue ? Il faut trouver le paramètre qui paraisse le plus juste et qui va coûter à un plus faible nombre de personnes. »


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