En Iran, le mouvement de colère gagne les collèges et les lycées

Avec notre correspondante à Londres, Marie Boëda
Des couleurs vives, avec une dominante bleu turquoise… La fresque murale de Shahrzad Ghaffari mesure onze mètres de haut et orne la cage d’escalier en colimaçon de la maison victorienne. Elle sera exposée à partir du 15 octobre à Leighton House, dans le quartier cossu de Kensington, à Londres. Comme un écho à l’actualité de son pays d’origine, l’œuvre s’appelle « Unité ». « C’est un message d’unité pour la nouvelle génération, explique-t-elle. La forme de l’œuvre ressemble à un ADN, comme un nouvel être en train de naître. Il s’agit d’union et de renouvellement. Et la couleur turquoise, c’est le symbole de l’espoir dans la culture persane. »
La cinquantaine à peine, elle est émue de voir sa création bientôt dévoilée au grand public. Mais le regard de cette native de Téhéran, fille d’artistes et basée aujourd’hui au Canada, s’assombrit à l’évocation des répressions sanglantes contre les manifestants en Iran. Elle évoque sa famille à demi-mot. « Quand vous avez cette situation dans votre pays, vous l’avez toujours à l’esprit, confie-t-elle. Mon frère et ma sœur se battent actuellement pour leur liberté, j’espère qu’ils y arriveront. Je suis à leurs côtés. J’ai du mal à les contacter en ce moment car la connexion internet est lente en Iran. »
Et même si son œuvre a été peinte avant les récentes révoltes, difficile de ne pas y voir une résonance aux appels à la liberté des femmes iraniennes, à une renaissance, pour une nouvelle société.
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