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Iran : la diffusion d' »aveux » d’espionnage de deux Français arrêtés par Téhéran est « une mascarade », dénonce le Quai d’Orsay

Les deux Français sont des « otages d’Etat », a également affirmé le ministère des Affaires étrangères. 

Article rédigé par

France Télévisions

Publié le 06/10/2022 14:53 Mis à jour le 06/10/2022 14:54

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Une « mascarade » et une « mise en scène indigne ». Ce sont les mots du ministère des Affaires étrangères, qui a réagi jeudi 6 octobre à la diffusion par l’Iran des « aveux » d’espionnage de deux Français arrêtés en mai dans le pays. C’est « une mise en scène indigne, révoltante, inacceptable et contraire au droit international », a réagi le Quai d’Orsay. « Cette mascarade révèle le mépris de la dignité humaine qui caractérise les autorités iraniennes », a ajouté le ministère dans une déclaration, réclamant la « libération immédiate » des deux Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, désignés comme « des otages d’Etat »

Le site de la chaîne arabophone al-Alam de la télévision officielle iranienne a diffusé jeudi 6 octobre ce qu’elle présente comme des « aveux » d’espionnage de deux Français arrêtés en mai en Iran. L’Iran avait annoncé le 11 mai l’arrestation de deux Européens « entrés dans le pays dans le but de déclencher le chaos et déstabiliser la société ». Les autorités françaises avaient dénoncé de leur côté une arrestation « sans fondement » et demandé leur « libération immédiate ». Téhéran avait ensuite accusé début juillet d’« atteinte à la sûreté » du pays deux « syndicalistes français » arrêtés en mai. Une source syndicale française les avait identifiés comme Cécile Kohler, une responsable du syndicat d’enseignants Fnec FP-FO, et son conjoint Jacques Paris.

Les deux Français avaient été arrêtés à un moment où l’Iran était le théâtre de manifestations d’enseignants qui réclamaient des réformes pour une revalorisation de leurs salaires et appelaient à la libération de collègues arrêtés lors de précédentes mobilisations. La diffusion de cette vidéo survient par ailleurs sur fond d’autres manifestations déclenchées le 16 septembre par la mort d’une jeune femme, Mahsa Amini, après son arrestation par la police des moeurs.


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