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Violences conjugales : la députée PS Valérie Rabault déplore les objectifs pour le 3919, revus à la baisse par le gouvernement

Selon le document budgétaire mentionné par la vice-présidente de l’Assemblée nationale, un objectif de 85% d’appels traités avait été fixé pour la période 2021-2023, mais le gouvernement a décidé de le baisser à 75% en 2023. 

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France Télévisions

Publié le 06/10/2022 18:34 Mis à jour le 06/10/2022 18:40

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La députée socialiste Valérie Rabault a dénoncé, mercredi 5 octobre, le fait que le gouvernement revoie à la baisse les objectifs fixés à la ligne téléphonique d’écoute 3919, mise en place pour les victimes de violences conjugales. « Lutte contre les violences faites aux femmes : hallucinant », a-t-elle écrit sur Twitter, au-dessus de la capture d’écran d’un document budgétaire annexé au projet de loi de finances pour 2023.

« Le gouvernement annonce que l’objectif de qualité de service pour 2023 est revu à la baisse (75% au lieu de 85% pour le taux d’appels traités) », poursuit la députée. La vice-présidente de l’Assemblée nationale ajoute que les socialistes « déposeront un amendement pour que des moyens suffisants soient donnés au 3919 afin que les appels puissent être traités » et invite « tous les députés de l’Assemblée à voter cet amendement » dans le cadre de l’examen du budget.

« Nous attendons les explications » d’Aurore Bergé, la cheffe de file des députés Renaissance, a réagi le député LFI Manuel Bompard en relayant sur Twitter le message de Valérie Rabault, au lendemain d’une passe d’armes dans l’hémicycle entre Aurore Bergé et LFI autour du sujet des violences sexistes et sexuelles.

L’indicateur auquel fait référence Valérie Rabault est établi en rapportant le nombre d’appels au 3919 effectivement traités au nombre d’appels reçus. Selon le document budgétaire qu’elle mentionne, un objectif de 85% avait été fixé pour la période 2021-2023, mais le gouvernement a décidé de le baisser à 75% en 2023 pour tenir compte d’un trafic d’appels qui « reste très soutenu » et d’une ouverture désormais 24 h/24 h qui « nécessite encore des ajustements pour dimensionner au mieux les ressources humaines ».


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