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Le prix Nobel de la paix est décerné à l’avocat biélorusse Ales Bialiatski, à l’ONG russe Memorial et au Centre pour les libertés civiles en Ukraine

Ils « démontrent l’importance de la société civile pour la paix et la démocratie ». Le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 7 octobre, à l’avocat et défenseur des droits humains biélorusse Ales Bialiatski, à l’organisation de défense des droits de l’homme russe Memorial ainsi qu’au Centre pour les libertés civiles en Ukraine, pour avoir « depuis de nombreuses années promu le droit de critiquer le pouvoir et protégé les droits fondamentaux des citoyens ». Un prix hautement symbolique, en pleine guerre en Ukraine. 

« Le comité Nobel norvégien souhaite honorer trois champions remarquables des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins Biélorussie, Russie et Ukraine », a déclaré sa présidente, la Norvégienne Berit Reiss-Andersen. Ces lauréats « ont fait un effort remarquable pour documenter les crimes de guerre, les violations des droits humains et l’abus de pouvoir », a-t-elle poursuivi (lien en anglais)

Le comité Nobel a appelé la Biélorussie à libérer le colauréat Ales Bialiatski, arrêté de nouveau en 2020 après un vaste mouvement de protestation contre le régime. « Notre message est d’exhorter les autorités en Biélorussie à libérer M. Beliatski et nous espérons que cela se produira et qu’il viendra à Oslo pour recevoir le prix », a déclaré Berit Reiss-AndersenFigure du mouvement prodémocratie à partir des années 1980 en Biélorussie, Ales Bialiatski a « dédié sa vie à la promotion de la démocratie et du développement pacifique dans son pays », souligne le comité Nobel. 

L’organisation russe Memorial, colauréate, est née en 1987 et est depuis devenue la plus grande organisation de défense des droits humains en Russie, a précisé le comité Nobel. « En plus d’établir un centre de documentation sur les victimes de l’ère stalinienne, Memorial a compilé et systématisé des informations sur l’oppression politique et les violations des droits de l’homme en Russie », précise le communiqué du comité. Le troisième lauréat, le Centre pour les libertés civiles, est né en 2007 avec l’objectif « de faire progresser les droits de l’homme et la démocratie en Ukraine ». Tout en menant un travail pour « renforcer la société civile ukrainienne et faire pression sur les autorités pour faire de l’Ukraine une démocratie à part entière », le centre documente, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, « les crimes de guerre russes contre la population civile ukrainienne », ajoute le comité Nobel. L’organisation « joue un rôle de pionnier pour tenir les coupables responsables de leurs crimes ».

L’an dernier, les journalistes philippine Maria Ressa et russe Dmitri Mouratov avaient reçu le prix Nobel de la paix, pour « leur combat courageux pour la liberté d’expression ». Les lauréats précédents étaient le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies en 2020, « pour ses efforts à combattre la faim dans le monde », et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed en 2019, récompensé « pour ses efforts en faveur de la paix » et en particulier son « initiative déterminée pour régler le conflit frontalier avec l’Erythrée ».


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