Nord Stream : l’Agence spatiale européenne fait état de « la plus grande fuite de méthane » jamais détectée par ses satellites
La fuite, d’environ « 79 tonnes par heure », a été enregistrée par des satellites le 30 septembre, non loin du Danemark et de la Suède, au-dessus du gazoduc Nord Stream 2.

Publié le 07/10/2022 20:27 Mis à jour le 07/10/2022 20:44
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L’Agence spatiale européenne (ESA) a rapporté jeudi 6 octobre qu’une fuite de méthane d’environ « 79 tonnes par heure » avait été enregistrée par des satellites le 30 septembre, au-dessus du gazoduc Nord Stream 2, cible d’un probable « sabotage » selon les enquêteurs suédois en charge du dossier. Ces émissions constituent « la plus grande fuite de méthane provenant d’une unique source jamais détectée » par ce programme de satellites.
Le 30 sept, les observations effectuées par les satellites @ghgsat ont permis d’estimer que le taux d’émission dérivé de la 1ère mesure de la concentration de méthane était de 79 000 kg/heure, soit la plus importante fuite de méthane d’une source unique jamais détectée par GHGSat pic.twitter.com/LMlANiZYI8
— ESA France (@ESA_fr) October 6, 2022
« Ce taux d’émission est extrêmement élevé, d’autant plus qu’il a été détecté quatre jours après le début des fuites [sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2] et qu’il ne concerne qu’un seul des quatre points de fuite », a insisté l’ESA (lien en anglais), rappelant également l’impact environnemental du gaz en question.
« Même si le méthane se dissout partiellement dans l’eau (…), il s’agit du deuxième gaz à effet de serre anthropique le plus abondant dans notre atmosphère, à l’origine du changement climatique », a expliqué l’agence, ajoutant être dans l’attente d’enquêtes supplémentaires pour déterminer les causes de la fuite.
>> Gazoducs Nord Stream 1 et 2 : quel est l’impact des fuites de méthane sur le climat ?
Hors service à cause de la guerre en Ukraine, les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer Baltique ont été tous deux touchés par des fuites spectaculaires précédées d’explosions sous-marines, fin septembre. Survenues soudainement, ces fuites seraient la conséquence d’« actes délibérés », selon le Danemark. La Suède s’est saisie d’une enquête pour « sabotage aggravé » et l‘Union européenne a mis en garde contre toute attaque ciblant ses infrastructures.
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