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REPORTAGE. Législatives en Israël : le « soulagement » des militants du Likoud en vue du retour de Benyamin Nétanyahou au pouvoir

« Nous sommes près d’une grande victoire », a déclaré mercredi l’ex-Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou à l’issue des élections législatives qui ont placé son parti, le Likoud, et ses alliés religieux et d’extrême droite sur la voie de rallier une majorité.

Article rédigé par

Frédéric Métézeau, édité par Ariane Schwabfranceinfo

Radio France

Publié le 02/11/2022 07:50 Mis à jour le 02/11/2022 08:09

Temps de lecture : 2 min.

« Bibi roi d’Israël, Yair Lapid à la maison », chantent les militants du Likoud, le parti de droite de Benyamin (« Bibi ») Nétanyahou, sans la folie des grands soirs. L’ex-Premier ministre, de 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021, est en passe de gagner son pari de revenir au pouvoir après les législatives qui se sont déroulées le 1er novembre en Israël, (les cinquièmes en trois ans et demi) avec une très forte participation, 71,3%. Selon les sondages à la sortie des urnes, la coalition de l’ancien Premier ministre de droite obtiendrait 61 à 62 sièges sur 120. Les dépouillements sont toujours en cours et les résultats définitifs seront connus dans plusieurs jours.

>> Législatives en Israël : l’ancien Premier ministre Benyamin Nétanyahou décidé à revenir au pouvoir

L’essentiel est fait selon Nili Kupfer-Naouri, déléguée du parti. « Je suis vraiment soulagée parce que le gouvernement islamo-gauchiste était le pire des gouvernements qu’on pouvait avoir pour maintenir un État d’Israël fort, déclare-t-elle. Ils ont pensé que céder à nos ennemis allait nous faire obtenir la paix. C’est exactement le contraire qui arrive ». Aaron, 18 ans, autocollant Nétanyahou sur son sweat blanc, sera, lui aussi, heureux si l’actuel gouvernement quitte le pouvoir. « Ce sont des Juifs qui vont contre l’État juif. Ils ont fait entrer dans leur gouvernement des Arabes, ce qui était quelque chose d’historique. Il faut que ça reste un État juif », martèle-t-il.

Mais si Nétanyahou parvient à établir une coalition, il sera très dépendant de l’extrême-droite sioniste-religieuse. Puissante comme jamais avec des sondages qui la créditent de 14 sièges contre 6 actuellement, elle revendique déjà des ministères régaliens. Trop dépendant, pour Michael Lev, hommes d’affaires et militant depuis 26 ans. « J’ai toujours des doutes, reconnaît-il. On se rend compte que c’est quand même beaucoup plus facile au niveau du management de ne pas être soit à droite, soit à gauche de cette coalition mais d’être au centre. » 

Les militants attendent avec impatience la mise en place d’une nouvelle majorité Nétanyahou. Et qu’il en finisse avec son procès. L’ex-Premier ministre est jugé pour corruption dans une série d’affaires. L’an dernier, il avait perdu le pouvoir au profit d’une coalition hétéroclite aujourd’hui dirigée par le centriste Yaïr Lapid.


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