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Guerre en Ukraine : la menace nucléaire russe se fait plus pressante

Si, en février, personne ne prenait au sérieux la menace nucléaire russe, au fil des mois, la situation a bien changé. Les États-Unis sont inquiets.

Source AFP

Temps de lecture : 2 min

La menace nucléaire russe devient de plus en plus sérieuse. Si Vladimir Poutine a permis aux dirigeants internationaux de souffler en réintégrant mercredi l’accord sur les céréales ukrainiennes, permettant de reprendre la distribution, il a en revanche averti que la Russie se réservait le droit de « se retirer » de l’accord « en cas de violation des garanties par l’Ukraine ». Garanties écrites, que Kiev aurait fournies à Moscou, portant sur la démilitarisation du couloir maritime utilisé pour leur transport. Mais cette vague concession n’élimine pas le risque nucléaire, qui persiste. Les craintes d’une frappe nucléaire russe en Ukraine se font de plus en plus pressantes, les États-Unis disant être devenus « au fil des mois » de « plus en plus préoccupés par cette éventualité », selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Ces propos interviennent après une information du New York Times selon lequel les généraux russes ont discuté récemment des modalités possibles de frappe nucléaire tactique en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a jugé mercredi « irresponsable » que les médias occidentaux selon lui « gonflent délibérément le sujet des armes nucléaires ».

Le spectre de Cuba

La veille, l’ex-président russe et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, avait pourtant une nouvelle fois brandi la menace de l’arme nucléaire, mettant en garde l’Ukraine contre sa volonté de reprendre tous les territoires occupés par la Russie, dont l’armée enchaîne les revers. Pendant 60 ans, la crise des missiles de Cuba a montré à quel point le monde s’est trouvé proche d’une guerre nucléaire, mais aussi l’habileté des dirigeants qui ont réussi à l’éviter.

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Soixante ans après la crise de Cuba, les menaces nucléaires du président russe Vladimir Poutine en Ukraine font ressurgir le péril d’une confrontation nucléaire et cette fois-ci, les experts sont moins certains qu’il existe une façon de s’en sortir.

Joe Biden a prévenu début octobre que la planète était confrontée au risque nucléaire pour la première fois depuis 1962, notant que Vladimir Poutine « ne plaisantait pas » en proférant ces menaces, tandis que son armée s’était révélée « très peu performante » en Ukraine.


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