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Juventus-PSG : malgré sa victoire à Turin, Paris termine deuxième de son groupe de Ligue des champions

Les clubs français auront donc vécu deux scénarios incroyables en l’espace de vingt-quatre heures en Ligue des champions. Après le manque de communication entre staff et joueurs marseillais mardi, le Paris Saint-Germain a été victime, malgré son succès sur la pelouse de la Juventus Turin (2-1), mercredi 2 novembre, de la large victoire du Benfica Lisbonne sur la pelouse du Maccabi Haïfa (6-1). Au nombre de buts inscrits à l’extérieur (9 à 6 pour Benfica), le club portugais prend la première place du groupe H, devant le PSG.

Ce n’est donc pas à la différence de buts, ni aux confrontations avec Benfica, ni au nombre de buts marqués par les deux clubs, que Paris et le club portugais se départagent. La nuance a son importance puisque le 7 novembre prochain, lors du tirage au sort des huitièmes de finale de la compétition, le PSG risque de tomber sur du très lourd : le Bayern Munich, Manchester City, le Real Madrid, Naples ou encore Chelsea.

Rien ne semble épargner le PSG sur la scène continentale. Parce que Benfica a inscrit son sixième but contre Haïfa, celui de la première place, dans les dernières secondes de son match, et surtout parce que Paris avait réussi à se sortir d’un immense bourbier à l’Allianz Stadium de Turin. Pendant une grande partie de la rencontre, le PSG a en effet tremblé face à une Juventus qui a retrouvé des couleurs mercredi.

En perte constante de prestige et de niveau sur la scène continentale depuis plusieurs saisons, la Vieille Dame a bousculé le PSG dans des proportions beaucoup plus importantes qu’à l’aller au Parc des Princes (1-2). Mais le but de Nuno Mendes, inscrit quelques secondes après son entrée en jeu (69e), a longtemps semblé suffire au PSG pour s’adjuger la première place du groupe. Sur le coup, le latéral portugais a été servi en profondeur par Kylian Mbappé, homme à tout faire de Paris, une nouvelle fois.

Alors que le PSG était dominé en début de match, ce dernier a décidé de faire la différence, seul. Sur une action sublime, l’attaquant des Bleus a éliminé Federico Gotti puis Manuel Locatelli en l’espace de quelques dixièmes de secondes, avant de placer une frappe parfaite depuis l’entrée de la surface (13e). En première période, le PSG n’est finalement entré que deux fois dans la surface turinoise, avec notamment un service de Mbappé pour Lionel Messi, malheureux à la finition (33e).

Mbappé n’a pas vraiment été aidé ce soir par une Pulga peu inspirée et peu impliquée, et avec l’absence de Neymar, suspendu. Alors la Juventus a tenté d’en profiter. D’abord en tirant à vue, avec des tentatives de Locatelli (8e, 17e), de Juan Cuadrado (22e), mais aussi en butant sur un bon Marquinhos (4e, 34e). Elle est finalement parvenue à forcer le verrou d’une friable défense parisienne sur le but de Leonardo Bonucci (39e).

Dominé une bonne partie de la rencontre (15 tirs à 7 pour la Juventus), Paris a tenté de bien gérer l’avantage pris après le but de Nuno Mendes mais s’est fait une petite frayeur avec un but de Locatelli, finalement refusé pour une position de hors-jeu (78e). Avec du recul, Paris pourra regretter de ne pas avoir assez insisté et cette frappe de Mbappé repoussée par Wojciech Szczesny (60e), qui aurait permis au PSG de conserver sa première place dans le groupe H.

Il n’en a finalement rien été. Leader son groupe, Paris aurait pu voir venir plus sereinement le tirage au sort des huitièmes de finale, mais savait qu’il avait de nombreuses choses à régler d’ici février pour espérer aller loin dans la compétition. Deuxième du groupe, le PSG va beaucoup plus trembler. Avec le risque de tomber sur un cador dès le prochain tour, ce qui a provoqué l’élimination du club dès les huitièmes la saison dernière, contre le Real Madrid.

« On est qualifiés. C’est sûr qu’on aurait aimé être premiers. On a fait le boulot pour être premiers et on va tranquillement se diriger vers les huitièmes de finale« , a relativisé Kylian Mbappé après la rencontre au micro de Canal+. Au vu des mines déconfites de Christophe Galtier ou encore Gianluigi Donnarumma à la fin de la rencontre, il est peut-être bien le seul à digérer ce scénario cruel.


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