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Twitter : Elon Musk licencie « environ 50% » de ses employés dans le monde

Ils sont priés de faire leurs cartons. Une semaine après avoir été racheté par Elon Musk, Twitter a décidé de se séparer de la moitié de ses effectifs. « Environ 50% du personnel va être affecté » par les licenciements en cours au sein du réseau social, d’après un document envoyé aux employés du réseau social qui ont été remerciés vendredi 4 novembre, et que l’AFP a consulté. 

L’entreprise californienne, qui comptait près de 7 500 salariés fin octobre, a temporairement fermé ses bureaux et notifié des milliers de personnes par courriel, expliquant que le but est « d’améliorer la santé de l’entreprise ». « J’ai appris à mon réveil que je ne travaillerai plus chez Twitter. J’ai le coeur brisé. Je n’arrive pas à y croire », a tweeté Michele Austin, la directrice des règlements pour les Etats-Unis et le Canada.

Des centaines de salariés concernés ont annoncé la nouvelle sur Twitter, avec deux hashtags : #LoveWhereYouWork (« Aime ton lieu de travail ») et #OneTeam (« Une seule équipe »). Certains ont même accompagné leur message d’une photo de leur visage dépité.

Badge d’accès désactivé, boîte mail supprimée… Les managers et les départements du marketing et du design semblent particulièrement affectés, d’après un salarié fraîchement licencié, qui a souhaité rester anonyme. Il craint que la nouvelle direction ne cherche à trouver des moyens de ne pas verser leurs indemnités de licenciement aux ex employés, en trouvant des prétextes pour les accuser de faute professionnelle. « On dirait des tactiques de mercenaires, ils essaient d’économiser à tout prix, au point de traiter les gens de façon inhumaine », regrette-t-il.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq employés de Twitter tout juste remerciés ont déposé un recours collectif contre l’entreprise au motif qu’ils n’avaient pas reçu le délai de préavis de 60 jours requis par la loi américaine en cas de licenciements massifs (Warn Act), selon le texte de la plainte consulté par l’AFP. L’un d’entre eux, le Français Emmanuel Cornet, a été limogé pour faute professionnelle sans explication, bien qu’il ait fait partie des 5 à 10% des meilleurs ingénieurs de la société, d’après les listes établies cette semaine.

Vingt-quatre après le premier mail de licenciement envoyé par l’entreprise, Elon Musk a fini par prendre la parole… dans un tweet. « Il n’y a malheureusement pas d’autre choix quand l’entreprise perd plus de 4 millions de dollars par jour », écrit-il, assurant que « tous ceux qui ont perdu leur emploi se sont vus proposer trois mois d’indemnités ».

Dès jeudi dernier, quand l’homme le plus riche du monde a pris le contrôle de l’entreprise, il avait dissous le conseil d’administration, congédié les dirigeants, pris le poste de directeur général et sorti la société de la Bourse. Elon Musk a fait venir des développeurs de Tesla pour évaluer le travail d’employés de Twitter. Il a aussi rapidement lancé la refonte de plusieurs produits, dont l’abonnement payant et le système de vérification de l’authenticité des comptes, et imposé une cadence soutenue. Le changement de culture d’entreprise se confirme donc : plusieurs cadres ont démissionné d’eux-mêmes cette semaine et plus de 700 personnes sont déjà parties cet été, de leur plein gré, d’après un salarié.


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