A la Une

Coupe du monde au Qatar : une filiale du groupe Vinci soupçonnée d’esclavage moderne convoquée par un juge d’instruction français

La filiale qatarie, dont Vinci est actionnaire minoritaire, se voit reprocher de nombreuses pratiques douteuses vis-à-vis de ses ouvriers locaux. Ces salariés aux bas salaires et aux conditions de travail difficiles participaient notamment au chantier d’un métro.

Article rédigé par

Radio France

Publié le 06/11/2022 22:06 Mis à jour le 06/11/2022 22:08

Temps de lecture : 1 min.

À deux semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde de football au Qatar, le géant français du BTP Vinci est rattrapé par des accusations d’esclavage moderne. Une filiale qatarie de Vinci Construction Grands Projets est convoquée mercredi 9 novembre par un juge d’instruction de Nanterre (Hauts-de-Seine) en vue d’une éventuelle mise en examen, a appris ce dimanche franceinfo de source proche du dossier confirmant une information du journal Le Parisien/Aujourd’hui en France.

La filiale qatarie, dont Vinci est actionnaire minoritaire, se voit reprocher de nombreuses pratiques douteuses vis-à-vis de ses ouvriers locaux. Des contrats incompréhensibles, des salaires trop bas et des conditions de travail très difficiles sont par exemple relevées. Ses salariés travaillaient notamment à la construction d’un métro dans l’optique du Mondial-2022.

L’enquête sur cette affaire avait débuté il y a sept ans, en 2015, après une plainte de l’ONG Sherpa qui lutte contre les crimes économiques. Après trois ans d’investigation, le procureur de Nanterre avait classé l’affaire sans suite mais Sherpa a déposé une nouvelle plainte auprès d’un juge d’instruction.

C’est ce magistrat qui a décidé de convoquer la filiale de Vinci mercredi, à 10 jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de foot. Ce qui fait grincer des dents l’avocat de la société qatarie. Contacté par franceinfo, maître Versini Campinchi dénonce une affaire qui existe seulement pour « faire le buzz ».


Continuer à lire sur le site France Info