Déserts médicaux : les patients reprochent aux syndicats de médecins de s’opposer « par principe » à la régulation de l’installation des praticiens
La principale fédération d’organisations de patients, France Assos Santé, accuse les syndicats de médecins de pratiquer une « obstruction à l’accès aux soins » en s’opposant à diverses mesures actuellement en discussion au Parlement et avec l’Assurance maladie.
Publié le 17/11/2022 22:40 Mis à jour le 17/11/2022 22:41
Temps de lecture : 1 min.
France Assos Santé, a accusé, jeudi 17 novembre, les syndicats de médecins de pratiquer une « obstruction à l’accès aux soins » en s’opposant à diverses mesures en cours de discussion au Parlement et avec l’Assurance maladie. « Le ‘tout incitatif’ n’a pas répondu et ne répondra pas aux besoins des populations dans les territoires », a rappelé le regroupement de près d’une centaine d’associations d’usagers dans un communiqué, reprochant aux représentants des médecins une opposition « par principe à l’idée de réguler l’installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux« .
Notamment dans le viseur, l’obligation d’installation des médecins, ou encore la réforme des études de médecine générale, contre laquelle les médecins, internes et étudiants ont manifesté, jeudi 17 novembre. « Il faut qu’on puisse travailler à des endroits qui nous plaisent », ont ainsi revendiqué certains manifestants à Lyon.
[#PLFSS #négociations] ⛔ Les syndicats de praticiens disent non à plusieurs mesures favorisant l’accès aux soins, prétendant refléter l’intérêt des patients ! Il faut élargir l’offre de soins et non la restreindre ! ⚠️Stop à l’obstruction corporatiste !https://t.co/0zOoVvowZ0
— France Assos Santé (@Fr_Assos_Sante) November 17, 2022
En outre, France Assos Santé s’offusque de l’opposition des organisations de médecins à l’idée que des infirmiers en pratique avancée (IPA) puissent, demain, être autorisés à effectuer certaines prescriptions. « L’intérêt des usagers commande d’élargir l’offre de soins et non de la restreindre encore davantage », fait valoir le groupement d’associations de malades, en soulignant que « 11,5% des patients de plus de 17 ans n’ont pas de médecin traitant ».
Pour France Assos Santé, l’accès aux soins des usagers est « pris en otage » par les syndicats de médecins libéraux dans les négociations conventionnelles, « à peine commencées et déjà quittées ». Le collectif fait allusion à la négociation entre les syndicats de médecins et la Sécu d’une nouvelle convention pour les cinq prochaines années, qui « reprendra dès la semaine prochaine », a fait savoir jeudi l’Assurance maladie.
Continuer à lire sur le site France Info