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Affaire Elodie Kulik : la Cour de cassation confirme la condamnation de Willy Bardon

Willy Bardon a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour l’enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre d’Elodie Kulik, enlevée dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002, après un accident dans la Somme.

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Radio France

Publié le 30/11/2022 14:49 Mis à jour le 30/11/2022 15:25

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La Cour de cassation confirme la condamnation de Willy Bardon en appel à 30 ans de réclusion criminelle pour l’enlèvement, la séquestration, le viol et le meurtre d’Elodie Kulik dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002, dans un arrêt rendu mercredi 30 novembre que franceinfo a pu consulter. 

Les avocats de la défense s’étaient pourvus en cassation car ils dénonçaient la décision de la cour d’appel de Douai. Celle-ci a estimé, en juillet 2021, que leur client était non seulement coupable de l’enlèvement de la victime, mais aussi de son viol et de son meurtre, jugeant les faits indissociables. Sauf que, pour la défense, ces faits sont bien distincts.

Si la voix du suspect a été reconnue par plusieurs témoins sur un enregistrement sonore lié à l’enlèvement, « aucun élément objectif ne permet de lui attribuer » le viol et le meurtre d’Elodie Kulik, « dans la mesure où l’ADN de Willy Bardon n’est pas présent » sur la scène du crime, a revendiqué son avocat Me Gabriel Duménil à franceinfo.

« Le combat continue, et continuera tant que l’on pourra en France condamner des gens sur des sentiments et sur une absence d’objectivité, ont réagi sur franceinfo les avocats de Willy Bardon. Nous formons immédiatement un recours devant la Cour Européenne des droits de l’Homme pour que la vérité puisse être faite et que Willy Bardon puisse être innocenté. Notre détermination reste intacte. »

Elodie Kulik, banquière de 24 ans, avait été enlevée dans sa voiture dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002, après un accident inexpliqué sur une départementale de la Somme. Elle a réussi à appeler brièvement les pompiers. Un appel glaçant, enregistré par les secours, dans lequel on entend ses cris entremêlés avec la voix de deux hommes. L’autre suspect, Grégory Wiart, retrouvé grâce à son ADN, est décédé. C’est en cherchant dans son cercle proche que les enquêteurs ont trouvé Willy Bardon.


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