A la Une

Crise énergétique : en cas de coupures d’électricité, la question sensible de la communication entre les forces de l’ordre sur le terrain

Le gouvernement se prépare à de possibles coupures d’électricité en cas d’hiver froid. Ces délestages pourraient avoir des conséquences sur le travail des forces de l’ordre et notamment sur leurs communications sur le terrain.

Les forces de l’ordre seront-elles concernées par les coupures de courant cet hiver ? Les pouvoirs publics s’organisent pour faire face à d’éventuelles mesures de délestage programmées. Une circulaire du gouvernement indique déjà que dans les zones concernées, vous ne pourrez pas joindre les numéros de secours (15,17,18). Le 112, lui, sera normalement accessible. Une autre question sensible se pose dans cette situation inédite : dans la mesure où la téléphonie mobile sera interrompue pendant les délestages, les forces de l’ordre pourront-elles continuer à communiquer entre-elles sur le terrain ? Pour l’instant, difficile d’arriver à apporter une réponse claire.

>> Crise énergétique : ce que contient la circulaire de Matignon envoyée aux préfets en cas de coupures d’électricité

Lorsqu’ils sont en intervention, les policiers, les gendarmes utilisent des téléphones sécurisés, des téléphones et tablettes « Néo » qui permettent de consulter notamment des fichiers de police branchés sur l’opérateur historique Orange. En cas de coupure de courant, les forces de l’ordre ne pourront pas y avoir recours, selon les informations de franceinfo, car ces téléphones utilisent le réseau classique de l’opérateur.

Surtout sur le terrain, les policiers et les gendarmes quand ils patrouillent comptent sur leur radio, elles permettent de communiquer entre agents et avec leur centre de commandement, un système appelé « Acropol » dans la police nationale. Ce système dispose de ses propres antennes relais. Mais ces antennes seront-elles épargnées par les coupures ? « Les communications entre les forces de l’ordre (Système national de radiocommunication pour les forces de l’ordre) seront maintenues », nous assure une source gouvernementale. « Après nous sommes dans une phase d’anticipation où tous les cas de figure sont en train d’être prévus », complète cette source. Cependant dans sa circulaire, l’État envisage de recourir à des téléphones par satellite en cas de coupures de courant.

Reste le cas des polices municipales, ses 25 000 agents utilisent aussi des radios branchées sur leurs propres antennes relais. Et pour Fabien Golfier, du syndicat FA-FPT police municipale, il y a un trou dans la raquette : « C’est de la police du quotidien donc c’est du service à la personne. C’est de la présence sur le terrain, à pied, à vélo, en voiture… C’est essentiellement de la présence donc c’est couvrir la commune par une présence régulière. Il faut bien penser que la plupart de nos services sont des petits services, leurs moyens de communications sont souvent embarqués dans les véhicules. »

« Si les antennes relais ne fonctionnent pas, ils vont se retrouver complètement à l’aveugle sans possibilité non plus de communiquer avec les services de l’Etat. La police municipale n’aura pas cette capacité à pouvoir maintenir son service suite à une coupure électrique. »

Fabien Golfier, du syndicat FA-FPT police municipale

à franceinfo

Il y a donc une inquiétude pour les petites communes mais pas forcément pour les grandes villes. Selon nos informations, les policiers municipaux de Bordeaux pourront continuer à communiquer entre eux, même lors d’une coupure de courant.


Continuer à lire sur le site France Info