A la Une

VIDEO. Santé : les femmes sont souvent moins bien diagnostiquées que les hommes, alerte un documentaire diffusé sur France 5

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Cette réalité est étayée depuis de nombreuses années par une multitude études. En France en 2022, l’espérance de vie à la naissance s’établit à 93 ans pour les femmes et à 90 ans pour les hommes, selon l’Insee. Ces quelques années de vie supplémentaires des femmes ne sont pas toujours associées à une très bonne santé. Les raisons sont diverses, mais la principale est la discrimination qu’elles subissent dans l’accès aux soins, liée à une forme de minimisation et d’ignorance de leurs pathologies.

Le documentaire Femmes : les oubliées de la santé, réalisé par Véronique Préault, diffusé le 4 décembre sur France 5 à 20h55, met en lumière les inégalités qui touchent les femmes dans le domaine de la santé, et les mécanismes qui conduisent à leur invisibilisation dans le champ médical. Victimes de nombreux clichés, elles sont moins bien soignées et surtout mal diagnostiquées.

Longtemps, la médecine s’est occupée essentiellement des organes reproducteurs de la femme, appelée par des féministes américaines « médecine bikini ». A tel point qu’elle a souvent négligé d’autres pathologies tout aussi importantes comme les affections aux poumons ou encore les maladies cardiovasculaires, devenues la première cause de mortalité chez les femmes. En cause, une méconnaissance des femmes elles-mêmes face aux risques de problèmes cardiaques, et surtout des symptômes différents de ceux des hommes qui sèment la confusion tant chez les patientes que chez les soignants. Ce qui provoque des disparités de prise en charge, notamment de l’infarctus chez les femmes.

« Ça ne va pas forcément avec la douleur qui serre dans la poitrine et qui va dans la mâchoire. (…) Dans un cas sur deux, les femmes peuvent présenter la même douleur que les hommes. Mais également dans un cas sur deux, les symptômes vont être hyper sournois : fatigabilité à l’effort, un essoufflement à l’effort (…) des signes digestifs. » Explique Claire Mounier-Véhier, cardiologue au CHU de Lille. Et même lorsque les symptômes sont équivalents, les urgentistes suspectent immédiatement un infarctus chez les hommes, mais soupçonnent plus souvent une crise d’angoisse chez les femmes.

De leur côté, les femmes ont plus tendance à minimiser leurs douleurs et tarder à appeler les secours. Confrontées à des douleurs thoraciques, elles appellent les secours en moyenne 15 minutes plus tard que les hommes. Un retard de diagnostic qui peut être fatal. Alors que les femmes sont moins nombreuses que les hommes parmi les victimes d’accident cardiaque, elles sont plus nombreuses à en mourir.

Le documentaire Femmes : les oubliées de la santé, réalisé par Véronique Préault, est diffusé à 20h55 le 4 décembre sur France 5.


Continuer à lire sur le site France Info