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Justine Vayrac : les résultats des analyses valident le scénario d’un viol et d’une mort par strangulation

Les détails de l’autopsie et des analyses toxicologiques dévoilées ce jeudi soir par le Procureur de la République de Limoges permettent à l’enquête d’avancer avec de nombreux points évoqués concernant les conditions de la mort de la jeune femme en Corrèze. Des éléments qui remettent en question les affirmations du mis en cause.

Ils étaient très attendus pour permettre d’en savoir plus sur les circonstances de cette soirée tragique où Justine Vayrac a perdu la vie : les résultats de l’autopsie et des analyses toxicologiques ont été révélés et ont, tout d’abord, permis de confirmer les violences subies dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier.

De nombreuses lésions ont ainsi été révélées selon le Procureur et notamment une fracture du nez, plusieurs contusions au niveau du visage, une plaie à la mâchoire, et des hématomes au niveau de la poitrine et du col de l’utérus. 

« Il ressort de cet examen que la victime a reçu plusieurs coups. Son traumatisme facial est dû à un ou plusieurs coups avec un objet contondant. L’hématome au niveau du col de l’utérus est compatible avec un viol ». 

Des éléments qui permettent donc de remettre en cause les déclarations du mis en cause : ce dernier avait affirmé, lors de sa garde à vue, qu’il venait d’avoir un rapport sexuel consenti avec la jeune femme avant de la tuer en lui portant un coup de poing. Les analyses contredisent donc ces affirmations. 

Autre élément important révélé par ces analyses, « un sillon de pendaison complet » correspondant au lien entourant le cou de la victime. Le parquet nous confirme ainsi dans son communiqué, que lors de la découverte du corps de Justine Vayrac, son cou était entouré d’une ficelle. 

Pour le Procureur de la République de Limoges, « aucune autre cause » de décès n’a pu être décelée.

Cet élément, là encore, vient contredire les affirmations du mis en cause qui évoquait avoir tué la jeune Lotoise en lui portant un coup de poing.

Dernier point important, évoqué les jours qui ont suivi les faits : il avait été émis l’hypothèse que le mis en cause aurait pu avoir versé une substance dans le verre de Justine Vayrac dans la discothèque La Charrette à Brive où la jeune femme passait sa soirée. 

Les analyses révélées ne permettent pas de confirmer cette théorie : « l’analyse toxicologique a révélé la présence de médicaments en lien avec un traitement prescrit à la victime, ainsi que la présence d’éthanol compatible avec une consommation d’alcool au cours de la soirée. En revanche, il n’a été trouvé aucune trace d’administration de produits exogènes » selon le parquet. 

Contacté par téléphone, l’avocat du mis en examen, Maître Labrousse, n’a pas souhaité communiquer dans l’immédiat face à ces éléments d’information. Ce dernier n’a « pas connaissance d’un quelconque certificat d’autopsie et les commentaires apportés par le parquet sont inconnus de la défense. »

Le mis en examen, qui a reconnu en garde à vue, avoir tué et enterré la jeune Lotoise de 20 ans, avait été mis en examen le 27 octobre dernier. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.


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