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Affaire des « écoutes » : trois ans de prison avec sursis requis en appel contre Nicolas Sarkozy

Fondé sur des interceptions de conversations entre l’ancien président de la République et son avocat, Thierry Herzog, sur une ligne ouverte sous l’alias « Paul Bismuth », ce dossier avait valu à Nicolas Sarkozy une condamnation historique à un an de prison ferme en première instance.

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France Télévisions

Publié le 13/12/2022 19:14 Mis à jour le 13/12/2022 19:57

Temps de lecture : 1 min.

Nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire des « écoutes », initiée en 2014. Le parquet général a requis, mardi 13 décembre, trois ans de prison avec sursis, en appel, contre Nicolas Sarkozy, rejugé à Paris pour corruption et trafic d’influence avec son avocat historique et un ancien haut magistrat.

La même peine a été demandée pour ses deux coprévenus, l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert et l’avocat historique de l’ex-locataire de l’Elysée, Thierry Herzog.

Fondé sur des interceptions de conversations entre l’ancien président de la République et son avocat, Thierry Herzog, sur une ligne ouverte sous l’alias « Paul Bismuth », ce dossier avait valu à Nicolas Sarkozy une condamnation historique à un an de prison ferme en première instance

En ouverture de ses réquisitions, le parquet général a réaffirmé la culpabilité de l’ancien chef de l’Etat. L’avocate générale, Muriel Fusina, a déclaré d’emblée en début d’après-midi que le ministère public était convaincu de la culpabilité des trois hommes dans cette affaire « hors norme ».

« C’est la corruption jour après jour, conversation après conversation, tel un mauvais feuilleton, d’un des plus hauts magistrats français (…) par un ancien président de la République et par un des avocats les plus renommés. Voilà ce que vous avez à juger », a déclaré l’avocat général, Yves Micolet. Le représentant de l’accusation a parlé d’une « affaire d’une gravité sans précédent au cours de la Ve République », qui « ne se contente pas de secouer notre démocratie mais en sape les fondements ».

Depuis le début du procès en appel, le 5 décembre, l’ex-chef de l’Etat de 67 ans clame son innocence « avec la plus grande force », soucieux de laver son « honneur ». Il conteste avoir corrompu « qui que ce soit ».


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