Affaire Adrien Quatennens : Manon Aubry « aurait plutôt plaidé pour une peine plus lourde » que quatre mois de radiation du groupe LFI

« J’aurais plutôt plaidé pour une peine plus lourde. » Invitée de franceinfo samedi 17 décembre, l’eurodéputée La France insoumise Manon Aubry est revenue sur l’exclusion temporaire d’Adrien Quatennens du groupe LFI à l’Assemblée nationale. Le député du Nord en est radié pour quatre mois, après sa condamnation mardi à quatre mois de prison avec sursis, notamment pour des violences sur son épouse. Il y sera réintégré à condition de suivre un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes.

>> Adrien Quatennens accusé de violences conjugales : cinq questions sur la procédure de « plaider-coupable » à laquelle le député LFI va se soumettre

Cette sanction « a été prise démocratiquement par le groupe » LFI à l’Assemblée, selon l’eurodéputée. Or, « depuis, il s’est passé de nouvelles choses », estime-t-elle en référence aux interventions de l’ex-coordinateur des Insoumis dans les médias après sa condamnation, qui ont plus que dérangé au sein du mouvement. « Charge maintenant au groupe de voir s’il veut réexaminer » cette sanction, suggère Manon Aubry.

« Ce qui n’a pas été réglé, c’est la question de la prise de parole publique d’Adrien Quatennens. J’ai été très mal à l’aise en écoutant sa longue interview sur BFMTV« , redit-elle, après un tweet remarqué vendredi dans lequel elle indiquait déjà désapprouver la ligne de défense de l’ex-étoile montante de LFI.

« Quand il parle de ‘toute-puissance’, moi ça me met mal à l’aise puisque c’est lui qui a accès aux médias », explique notamment celle qui co-préside le groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique au Parlement européen. « Depuis qu’il y a cette affaire, il y a un sentiment de pleine puissance et de pleins pouvoirs », a déclaré Adrien Quatennens à propos de son épouse.

Pour Manon Aubry, il « fait la démonstration qu’il n’a pas compris en réalité ce que sont les violences sexistes et sexuelles ». Tout cela « mérite une discussion de notre côté, et une décision claire, sur la manière dont il peut prendre la parole en public ».