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Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du mardi 27 décembre

Moscou a annoncé une interdiction de vente de pétrole russe, à partir de février, aux pays participant au plafonnement décidé par les Etats de l’UE et du G7 au début du mois.

A quelques jours de la fin de l’année 2022, marquée par l’invasion russe de l’Ukraine, pas de signe de répit. Le Kremlin a ordonné, mardi 27 décembre, une interdiction de livraison de pétrole russe vers les pays, notamment européens, ayant décidé de plafonner les prix pratiqués par la Russie. Sur le terrain, de nouvelles alertes aériennes ont retenti dans toute l’Ukraine, tandis que Moscou a dévoilé des dépenses de près de 500 millions d’euros visant à éviter toute invasion de son territoire. Voici ce qu’il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit.

Une réponse russe aux mesures de plafonnement du pétrole

Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, mardi, un décret interdisant, à partir du 1er février, la vente de pétrole aux pays étrangers qui ont décidé de plafonner le prix de l’or noir russe. Début décembre, les 27 Etats membres de l’Union européenne, les pays du G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord sur une interdiction d’importation de pétrole russe vendu à un prix supérieur à 60 dollars par baril. L’objectif d’une telle mesure est de priver Moscou de revenus importants pour financer son intervention militaire en Ukraine.

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Le décret du Kremlin précise que cette mesure de rétorsion est prévue pour une durée de cinq mois, « jusqu’au 1er juillet 2023 ». Seule « une décision spéciale » de Vladimir Poutine lui-même pourra permettre la livraison de pétrole russe à un ou des pays qui ont mis en place le prix plafond ces dernières semaines. La Russie est le deuxième plus gros exportateur au monde de pétrole et était, en 2021, le deuxième fournisseur d’or noir aux pays de l’Union européenne. Selon les dirigeants européens, 90% des exportations de pétrole russe vers l’UE seront déjà arrêtés d’ici à la fin de l’année 2022.

Des alertes bombardement dans toute l’Ukraine

L’intégralité du territoire ukrainien a été placée en alerte bombardement, mardi matin, selon des médias ukrainiens et le site spécialisé alerts.in.ua. Des sirènes ont également retenti à Kiev, la capitale du pays placée sous haute surveillance. Des explosions ont été entendues autour de la ville d’Odessa, dans le sud du pays, ont rapporté plusieurs médias régionaux, évoquant de possibles interceptions de missiles par le système de défense anti-aérienne.

Des équipements électriques fournis à Kiev par Paris

Ils étaient attendus de pied ferme. De premiers transformateurs électriques ont été livrés par la France à l’Ukraine, a annoncé le Quai d’Orsay. Mi-décembre, une enveloppe de 125 millions d’euros avait été débloquée spécifiquement pour soutenir les Ukrainiens durant l’hiver. « La France et ses partenaires continuent de mettre en œuvre les engagements pris lors de la conférence internationale de solidarité pour l’Ukraine du 13 décembre », a assuré le ministère français des Affaires étrangères.

Des millions dépensés pour des fortifications russes

La Russie a alloué 34 milliards de roubles (plus de 450 millions d’euros) à la construction de fortifications dans ses régions frontalières avec l’Ukraine, a affirmé le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine. Cette annonce intervient après plusieurs attaques de l’armée ukrainienne sur le territoire russe, dont une dimanche contre une base aérienne.

En parallèle, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a accusé les Etats-Unis de prolonger la guerre en Ukraine en prêtant assistance au pays envahi. « La balle est dans le camp » de Kiev et de Washington pour déterminer la durée du conflit, a-t-il prévenu dans un entretien à l’agence Tass (en russe).


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