Astronomie : ce qu’il ne faut pas manquer dans le ciel en 2023

Voici les principaux événements à admirer le soir ou en pleine nuit en 2023. L’année commence fort, car une comète devrait faire sensation et devenir visible à l’œil nu ces prochains jours. Levez les yeux pour ne rien manquer de ces spectacles célestes.
Hormis les multiples courants de poussière à l’origine des pluies d’étoiles filantes et que la Terre traverse tout au long de son orbite de 365 jours autour du Soleil, l’année 2023 sera marquée par plusieurs phénomènes plus ou moins rares comme des éclipses et des occultations pour lesquels, dans plusieurs cas, il faudra voyager pour les apprécier.
Une comète découverte l’année dernière devrait aussi faire parler d’elle dans les jours qui viennent à mesure qu’elle se réchauffe en approchant du Soleil, puis de la Terre.
Un alignement de planètes à ne pas manquer en janvier
Rappelons enfin qu’en ce début d’année, la quasi-totalité des planètes visibles à l’œil nu sont observables alignées dans le ciel, sur la ligne invisible de l’écliptique qui se déploie entre le nord-est et le sud-ouest au coucher du Soleil. Vous pouvez donc admirer dans les lueurs du crépuscule, suivant le char du Soleil (dans l’ordre ouest en est) : Mercure (mais c’est de plus en plus difficile, car trop basse et trop proche de l’astre solaire) ; Vénus, toujours aussi magnifique et incandescente (avec une magnitude de -3.9, elle est la planète la plus brillante du ciel) ; Saturne, plus haute, dans le Capricorne (magnitude +0.8) ; Jupiter (magnitude -2.3), au méridien, dans les Poissons ; et Mars (magnitude -1.1), toujours flamboyante et très haute dans le ciel (dans le Taureau, non loin des Pléiades). Comme la Planète rouge était au plus près de la Terre en décembre 2022, elle bénéficie toujours de conditions très favorables pour son observation à l’œil nu et dans un instrument (lunette, télescope).
Les principaux événements astronomiques de 2023
Voici tout ce qu’il ne faut pas manquer dans le ciel terrestre en 2023, mois après mois.
Janvier
- 3 janvier : conjonction de la Lune gibbeuse avec Mars la rouge. Une belle occultation de Mars par la Lune est visible exclusivement dans l’hémisphère sud, de Madagascar, la Réunion au littoral atlantique de la moitié du sud de l’Afrique.
- 3 janvier : dans la nuit du 3 au 4 janvier, maximum d’activité des Quadrantides, un essaim météoritique important. Néanmoins, la Lune gibbeuse gênera l’observation.
- 4 janvier à 17 h 17 : c’est le périhélie, le jour où la Terre est au plus près du Soleil (147 098 924,7 kilomètres en 2023).
- 12 janvier : la comète C/2022 E3 (ZTF), découverte l’année dernière, atteint sa plus petite distance avec le Soleil, 1,11 UA. Très active, elle devrait devenir visible à l’œil nu fin janvier.
- 23 janvier, au crépuscule : juste au-dessus de l’horizon, entre le sud-ouest et l’ouest, Vénus et Saturne forment un duo étincelant sous l’égide de la Lune en croissant. Cette belle conjonction est à admirer avec des jumelles ou un télescope. La Lune arbore en ce début de cycle, une splendide lumière cendrée.
- 25 janvier : la Lune brille entre Jupiter et Neptune (mais cette dernière n’est pas visible à l’œil nu).
- 30 janvier : nouvelle occultation de Mars par la Lune. L’événement ne sera visible que depuis l’Amérique centrale et les Caraïbes (du sud des États-Unis jusqu’à l’isthme de Panama).
Février
- 1er février : la comète C/2022 E3 (ZTF) atteint le point de son orbite le plus proche de la Terre (0,28 UA). Sa luminosité devrait culminer à cette période : sera-t-elle la comète de l’année ?
Mars
- 1er mars, au crépuscule : au-dessus de l’horizon ouest, Vénus rend visite cette fois à Jupiter. Une belle rencontre des deux planètes les plus brillantes dans le ciel terrestre à observer sans modération dans une paire de jumelles ou un télescope.
- 20 mars à 21 h 24 TU : équinoxe du printemps dans l’hémisphère nord et équinoxe de l’automne dans l’hémisphère sud. L’hiver aura duré 88 jours 23 h 36 min 13,50 s dans l’hémisphère boréal (source IMCCE).
Avril
- 22 avril : la Lune en fin croissant lance comme des cornes dorées, à l’image du Taureau dans lequel elle brille à cette période, au-dessus de Vénus. Un rapprochement à savourer simplement à l’œil nu, une paire de jumelles ou bien sûr, un télescope.
- 22-23 avril : maximum d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Lyrides. La Lune se couche assez tôt pour ne pas gêner l’observation des météores. Près d’une vingtaine seront visibles par heure, en moyenne.
Mai
- 5-6 mai : dans la nuit, guettez le maximum d’activité des êta-Aquarides, un essaim météoritique alimenté par les passages de la célèbre comète de Halley. Cependant, la Lune quasiment pleine réduira l’observation aux météores les plus brillants.
Juin
- Entre le 1er le 3 juin : à voir au début de la nuit, Mars traverse l’amas ouvert Messier 44 (M44). La Planète rouge sèmera-t-elle la pagaille dans cet essaim d’étoiles jeunes visibles à l’œil nu (dans des conditions favorables) surnommé la Ruche ou la Crèche (Praesepe) au cœur de la constellation du Cancer ? Ce sera bien sûr impossible, car cette belle Ruche est située à plus de 600 années-lumière de la Terre, alors que Mars seulement… à 17 minutes-lumière. Néanmoins le spectacle de leur rencontre sera magnifique à observer dans un instrument.
- 13 juin : en début de nuit, vers le nord-ouest, c’est au tour de l’éclatante Vénus de se frotter à la Ruche scintillante. Dans l’Antiquité, Aratos évoquait cette tâche délicate perceptible à l’œil nu comme « une légère brume » ou « nuée ».
- 21 juin à 14 h 57 TU : solstice d’été dans l’hémisphère nord et solstice d’hiver dans l’hémisphère sud. Le printemps aura duré 92 jours 17 h 33 min 23,24 s dans l’hémisphère boréal (source IMCCE).
- 22 juin : nos deux voisines, Vénus et Mars, se réunissent dans le ciel terrestre au-dessus de l’ouest. Un peu plus haut, la Lune brille délicatement drapée dans sa lumière cendrée.
Juillet
- 20 juillet, au crépuscule : un beau trio à voir au-dessus de l’ouest : Vénus, Mars et la Lune encore jeune, avec un croissant très fin.
Août
- 12-13 août : guettez cette nuit, l’une des plus belles pluies d’étoiles filantes de l’année – la plus célèbre de toutes –, les Perséides. La Lune décroissante se lèvera tard, ce qui laissera un boulevard intéressant pour une nuit sombre, sans pollution lumineuse, qui favorise l’observation d’un grand nombre de météores.
Septembre
- 23 septembre à 6 h 50 TU : équinoxe de l’automne dans l’hémisphère nord et équinoxe du printemps dans l’hémisphère austral. L’été sera la plus longue saison de l’année dans l’hémisphère boréal avec une durée totale de 93 jours 15 h 52 min 9,81 s (source IMCCE).
Octobre
- 20-21 octobre : cette nuit, les Oriondes atteignent leur maximum d’activité, avec une vingtaine de météores visibles par heure en moyenne. La pluie d’étoiles filantes est également liée aux passages de la comète de Halley.
Novembre
- 17-18 novembre : maximum d’activité des Léonides. La Lune croissante se couche assez tôt, laissant place à un beau ciel noir pour la deuxième partie de nuit, au moment où les météores seront plus nombreux (une quinzaine par heure environ).
Décembre
- 13-14 décembre : cette nuit se produit le pic d’activité du plus bel essaim météoritique de l’année, les Géminides. Et, joie ! La Lune sera quasi-absente de toute la nuit : des conditions idéales (à condition d’être sur un site sans pollution lumineuse) pour admirer cette magnifique averse de météores dont le taux horaire peut atteindre 150. Les Géminides ont pour origine 3200 Phaeton, une possible comète essorée.
- 22 décembre à 3 h 27 TU : solstice d’hiver dans l’hémisphère nord et solstice d’été dans l’hémisphère sud. L’automne aura duré 89 jours 20 h 37 min 22,30 s au total.
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