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Iran : deux nouvelles exécutions en lien avec les manifestations

Deux hommes ont été pendus après avoir été reconnus coupables d’avoir tué un paramilitaire lors des manifestations qui ont récemment secoué le pays.

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France Télévisions

Publié le 07/01/2023 10:33 Mis à jour le 07/01/2023 17:37

Temps de lecture : 1 min.

La justice iranienne a annoncé la pendaison, samedi 7 janvier, de deux hommes reconnus coupables d’avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention de la jeune Irano-Kurde Mahsa Amini. Ces pendaisons portent à quatre le nombre d’exécutions depuis le début du mouvement de contestation en Iran à la mi-septembre.

Les deux hommes étaient accusés d’avoir tué Rouhollah Ajamian le 3 novembre 2022 à Karaj, à l’ouest de Téhéran. Cet homme était membre de la milice des Bassidji, une organisation liée aux Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran. Un tribunal, en première instance, les avait condamnés à mort le 4 décembre et la Cour suprême d’Iran avait confirmé le 3 janvier leurs peines. 

La France « condamne avec la plus grande fermeté les exécutions d’aujourd’hui », a réagi le ministère des Affaires étrangères samedi après-midi. « L’exécution de manifestants ne peut tenir lieu de réponse aux aspirations légitimes de liberté du peuple iranien. La ministre l’a dit à son homologue iranien le 20 décembre », ajoute le Quai d’Orsay. L’Union européenne a dit être « consternée » par ces exécutions. Elle « appelle une nouvelle fois les autorités iraniennes à mettre immédiatement un terme à la pratique hautement condamnable de prononcer et d’exécuter des condamnations à mort contre des manifestants » et à « annuler sans délai les récentes condamnations à mort déjà prononcées dans le contexte des manifestations ».

Depuis le début du mouvement de contestation, la justice a condamné à mort 14 personnes en lien avec les manifestations, selon un décompte de l’AFP basé sur des informations officielles. Parmi elles, quatre ont été exécutées, deux ont vu leur peine confirmée par la Cour suprême, six attendent de nouveaux procès et deux autres peuvent faire appel. Des militants assurent que des dizaines d’autres personnes font face à des accusations passibles de la peine de mort.


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