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DIRECT. Brésil : la police a repris le contrôle des lieux de pouvoir envahis par les partisans de Jair Bolsonaro

Ce qu’il faut savoir

Après plusieurs de chaos, le calme est revenu à Brasilia. Au lendemain de l’assaut des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, le ministre brésilien de la Justice et de la Sécurité publique, Flavio Dino, assure que le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême ont été totalement évacués, lundi 9 janvier, et que plus de 200 personnes ont été arrêtées. Lula, qui s’est rendu en urgence dans la capitale, l’a promis : « Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis de manière que personne n’ose avec un drapeau national sur le dos. Ceux qui ont financé ces manifestations vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques ». En fonction depuis seulement une semaine, il a aussi déploré des événements « sans précédent dans l’histoire du Brésil » et dénoncé l’œuvre de « vandales, fascistes fanatiques ». Suivez notre direct. 

Matériel et bureaux détériorés. Des images de médias brésiliens, dont CNN Brasil, ont montré les assaillants en train de saccager du mobilier à l’intérieur du Congrès. Des bureaux de parlementaires ont été détériorés et des manifestants ont également marché sur les sièges de l’hémicycle de Sénat. Des images partagées sur les réseaux sociaux ont également montré des manifestants entrant dans l’enceinte du Tribunal suprême fédéral et du palais présidentiel, dégradant le mobilier. Des tableaux d’une valeur inestimable ont été endommagés, dont Les mulâtres, du peintre moderniste Di Cavalcanti, exposé au Palais présidentiel et percé de plusieurs trous. Un manifestant s’est également assis sur le siège du président du Sénat, un mimétisme saisissant avec les émeutiers pro-Donald Trump qui avaient envahi le Capitole il y a deux ans.

L’intervention des forces de l’ordre en question. Selon Globo (en portugais), les forces de l’ordre étaient en train de reprendre le contrôle de la Cour suprême, du palais présidentiel puis du Congrès dimanche en fin de journée (23 heures, heure de Paris). La réponse des forces de l’ordre a toutefois interrogé les journalistes au Brésil. Comme l’a constaté une journaliste de Globo, certains membres de la police militaire du District fédéral (Brasilia) ont été filmés en train de prendre des photos ou de discuter avec des manifestants, au moment même où les lieux de pouvoir étaient envahis. Le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, a annoncé qu’il limogeait le secrétaire à la sécurité du District fédéral, un soutien de Jair Bolsonaro. 

Bolsonaro réagit timidement. Dans une série de tweets, Jair Bolsonaro, qui se trouve aux Etats-Unis depuis quelques jours, a fini par condamner « les déprédations et invasions de bâtiments publics ». Mais il a aussi « rejeté les accusations, sans preuve » de son successeur selon qui il aurait encouragé les violences.

De Macron à Biden, des réactions venues du monde entier. Ces saccages ont provoqué une avalanche de réactions outrées dans le monde. Le président français Emmanuel Macron a dit à Lula qu’il pouvait « compter sur le soutien indéfectible de la France ». Son homologue américain Joe Biden a jugé « scandaleuses » les violences des manifestants. « Utiliser la violence pour attaquer les institutions démocratiques est toujours inacceptable », a tweeté son secrétaire d’Etat Antony Blinken. Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a dénoncé « la tentative de coup d’Etat des conservateurs au Brésil ».


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