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Inondations au Pakistan : Emmanuel Macron promet une aide de 360 millions d’euros pour participer à la reconstruction du pays

Une conférence internationale s’est ouverte lundi afin de mobiliser la moitié des 16,3 milliards de dollars jugés nécessaires pour reconstruire le pays et améliorer sa résilience face aux conséquences du changement climatique.

Après les inondations dramatiques de l’été au Pakistan, l’aide internationale s’organise. Emmanuel Macron a annoncé, lundi 9 janvier, que la France apporterait 360 millions d’euros de projets pour aider à la reconstruction du pays, dont un tiers a été dévasté par les eaux. Des pluies de mousson historiques, attribuées au réchauffement climatique par les experts du World Weather Attribution, ont provoqué la mort de 1 700 personnes et ont déplacé plus de 33 millions de Pakistanais. 

Ces projets « vont être lancés pour répondre au défi de la reconstruction résiliente et donc de l’adaptation climatique », a déclaré en visioconférence le président français, à l’ouverture d’une conférence internationale de l’ONU et du Pakistan visant à aider le pays à mobiliser la moitié des 16,3 milliards de dollars nécessaires pour se reconstruire. La France est prête à participer au groupe international de soutien et à contribuer à l’aide d’urgence à hauteur de 10 millions d’euros supplémentaires, a annoncé le chef de l’Etat.

« Nous devons démontrer que lorsqu’un pays est exposé à un choc de cette ampleur, la communauté internationale, et en particulier l’ensemble des institutions financières, sont capables de se mobiliser pour l’accompagner vers une reconstruction plus résiliente », a ajouté Emmanuel Macron. 

Plus largement, il a appelé à « rebâtir un partenariat soutenable entre le Nord et le Sud », soulignant que c’était là l’objectif d’une conférence qui se tiendra en juin à Paris. Elle « a vocation à accompagner et à jeter les bases d’une rénovation profonde des règles de la banque mondiale et du FMI, mais plus largement de nos règles de financement, pour tirer toutes les conséquences de ces effets du climat », selon lui.

Le Pakistan est « victime du chaos climatique et d’un système financier mondial en faillite morale », et a besoin d’« investissements massifs » de la communauté internationale, a rappelé en début de conférence le chef de l’ONU, Antonio Guterres.

Ainsi, les pays les plus touchés par le réchauffement de la planète sont en effet souvent les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre. A l’appel des pays les plus vulnérables, l‘accord signé en novembre lors de la COP27, à Charm el-Cheikh (Egypte), a justement entériné la création d’un fonds de réparation des conséquences du réchauffement climatique déjà subies par ces derniers. La communauté internationale a jusqu’à la fin de l’année pour en définir les contours.  


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