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Crise politique au Pérou : des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre font au moins 17 morts

Voilà un mois que le pays est plongé dans une grave crise institutionnelle et politique. Ces nouveaux décès portent à 39 personnes le nombre de personnes mortes au cours des manifestations antigouvernementales.

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France Télévisions

Publié le 10/01/2023 06:24

Temps de lecture : 1 min.

Regain de tensions au Pérou. Au moins 17 personnes sont mortes dans le sud du pays, lundi 10 janvier, lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants contre la nouvelle présidente Dina Boluarte. Dans son bilan, le Défenseur du peuple (médiateur local) évoque aussi fait également état de plus d’une trentaine de blessés. Les victimes présentent des blessures par balle.

Les violences ont éclaté « dans les environs de l’aéroport de Juliaca », dans la région aymara (peuple amérindien) de Puno, située à environ 1 300 km au sud de Lima. Cet aéroport avait déjà fait l’objet d’une tentative d’assaut samedi. « Aujourd’hui, plus de 9 000 personnes se sont approchées de l’aéroport de Juliaca et environ 2 000 d’entre elles ont lancé une attaque sans merci contre la police et les installations, utilisant des armes improvisées », a déclaré à la presse le président du Conseil des ministres péruvien Alberto Otarola, évoquant une « situation extrême ».

« Messieurs les policiers nous ont tiré dessus, a raconté à l’AFP un manifestant. Nous demandons à Madame Dina qu’elle démissionne. Accepte le fait que le peuple ne t’aime pas ! »« Ce qui se déroule est un massacre entre Péruviens, je demande le calme, ne vous exposez pas », s’est exclamé le maire de Juliaca, Oscar Caceres, dans un appel passé à la population sur la radio locale La Decana.

Ces nouveaux décès portent à 39 personnes le nombre de personnes mortes au cours des manifestations antigouvernementales en près d’un mois de protestations au Pérou, pays plongé dans une grave crise institutionnelle et politiqueAu moins vingt personnes avaient déjà été tuées mi-décembre lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Les manifestants réclament la démission de Dina Boluarte, arrivée à la tête du pays après la destitution en décembre du socialiste Pedro Castillo. Ils exigent aussi un nouveau Parlement et la tenue immédiate d’élections, déjà avancées de 2026 à avril 2024.


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