Cinéma

Wendell & Wild sur Netflix : un film foutraque et endiablé [critique]

Henry Selick s’associe au duo Key&Peele pour une fantasmagorie dark parfois un peu trop copieuse.

Après avoir vu ses parents mourir dans un accident de voiture, la jeune Kat, nourrie par la colère, dérive de foyers en maison de correction. Au même moment, dans une dimension parallèle, deux petits démons, Wendell et Wild, ont pour mission de s’occuper des cheveux et des poils de nez du prince des ténèbres, Buffalo Belzer. Ils rêvent d’évasion et finissent par conclure un accord avec Kat : si elle réussit à les faire passer dans son monde, les deux démons ramèneront ses parents à la vie… Ce court résumé n’est que le début des aventures d’un film qui regorge d’histoires et de personnages plus fous les uns que les autres. En France, le duo Key & Peele est méconnu, mais aux Etats-Unis ce sont des stars de la contre-culture. Jordan Peele (on parle bien du réalisateur de Nope, ici coscénariste) et Keegan-Michael Key sont célèbres pour leurs sketchs axés sur la culture afro-américaine. C’est précisément ce qu’ils injectent à l’univers de Selick dans ce film foutraque (un peu trop) et endiablé. La force de Wendell et Wild tient dans ce mélange : la fantasmagorie de Selick d’un côté – qui synthétise ici le conte existentiel façon Coraline et la passion freaks de L’Etrange Noël. L’humour acide et politique (on croise notamment un clone trumpien) et la Black culture de Key & Peele de l’autre. Quand ça marche c’est fantastique – on n’a par exemple jamais vu des personnages noirs aussi vivants et vibrants même en animation. On regrettera simplement que le film accumule trop de sous-intrigues un peu tirées par les cheveux.

De Henry Selick. Avec les voix de Keegan-Michael Key, Jordan Peele, Lyric Ross. Durée : 1h45. Disponible le 28 octobre sur Netflix


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