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Lobbys : Hidalgo et ses adjoints publient leurs agendas

Anne Hidalgo a rencontré dernièrement Jean-Charles Decaux, patron de l’afficheur, la communicante Anne Méaux ou Jean-Paul Agon, le PDG de L’Oréal. On compte une trentaine d’entrées de ce type  dans la plate-forme qu’a mise en ligne la Mairie depuis le début de l’année pour déclarer les rencontres entre les « représentants d’intérêts » et la maire ou ses adjoints. L’exécutif parisien a choisi en novembre dernier de devancer ainsi l’obligation de transparence qui devait s’imposer aux lobbyistes en juillet prochain, depuis remise en question par les parlementaires. Les conseillers délégués et les maires d’arrondissement sont invités également à jouer le jeu, mais presque aucun n’a franchi le pas.

Bougrain-Dubourg

Les entreprises et les grands groupes sont majoritairement cités. L’adjoint aux sports, Jean-François Martins, nous signale sa visite de l’hippodrome de Longchamp en compagnie du patron de France Galop. Mais les ONG figurent aussi dans la cible de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. L’adjointe à l’environnement, Pénélope Komitès, évoque ainsi une rencontre avec l’emblématique représentant de la Ligue de Protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg. A contrario, Mao Peninou, adjoint en charge du fonctionnement du Conseil de Paris (de la propreté) et qui a coordonné la mise en place de ce dispositif, semble ne pas fréquenter les entreprises.

Difficile pour le moment en effet d’y voir autre chose que le Bottin mondain de l’Hôtel de ville et d’en tirer le moindre enseignement. Mais la démarche est fortement soutenue par Transparency International qui a accompagné la mairie en lui fournissant la plate-forme de déclaration. L’ONG assure que c’est la première collectivité à mettre en place le dispositif. Elle refuse pour le moment d’en faire le bilan, jugeant l’outil trop récent. L’adjoint aux finances Emmanuel Grégoire, l’un des bons élèves de l’outil, explique aux Echos soutenir ardemment la mesure et s’attend à ce que ses collègues jouent progressivement le jeu. « Nous avons des rappels tous les quinze jours, assure-t-il. Je ne suis pas opposé du tout au lobbying mais c’est mieux avec de la transparence. »


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