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Buracco ouvre ses vannes à l’innovation

Emmanuel de Margon, président-directeur général de Burraco, fabricant de vannes techniques et de clapets anti-retour à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), le constate avec une pointe de fierté : son plus petit concurrent est vingt fois plus gros que lui ! « C’est dire si, pour continuer d’exister, nous devons être inventifs », assure-t-il. Celui qui reste parmi les deux, voire les trois, derniers français du genre, met en avant ses atouts : l’innovation et l’amélioration continue des produits. Un service R&D de cinq ingénieurs et techniciens assure cette mission stratégique.

Chez Buracco, toutes les gammes sont maison, de la simple vanne à passage direct aux vannes à papillon les plus sophistiquées à double comme triple excentration. Ces dernières, conçues par l’entreprise au début des années 2000, peuvent, grâce à leur joint en métal sur métal réduisant les frottements et à leur matériau (acier au carbone, Inox, alliages spéciaux), fonctionner à des températures de -196 °C à +800 °C.

La plus grosse sortie des ateliers pesait 7 tonnes et offrait 2 mètres pour le passage du fluide. La plus petite, de 32 millimètres, atteignait à peine un kilogramme. Quand aux clapets anti-retour, le plus récent modèle date de l’an dernier et est estampillé 100 % étanche à l’air comme à l’eau, avec une résistance à 450 bars.

Amélioration des flux

Buracco, qui exporte 40 % de sa production, multiplie les certifications internationales pour les gaz, la sécurité au feu, la cryogénie, le génie climatique ou le transport maritime, jusqu’à celle, très recherchée, de l’American Petroleum Institute (API). L’entreprise anticipe aussi  les normes en préparation, par exemple avec des composants industriels économisant l’énergie, recyclables et consommant moins de matière.

L’outil productif bénéficie de programmes d’investissement réguliers. « Cette année, nous injectons 1 million d’euros pour nous doter d’équipements plus performants, de nouveaux logiciels et faire tout un travail sur l’amélioration de nos flux », explique le dirigeant. Les fournisseurs et sous-traitants sont pour la plupart locaux et implantés à 70 % en Saône-et-Loire. La PMI, qui vise 8,2 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un effectif actuel de 50 personnes, recrute. Il lui  manque actuellement une dizaine de postes en usinage, soudage, maintenance et du personnel cadre.

Effectif : 50 salariés

Chiffre d’affaires : 8,2 millions

Activité : métallurgie


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