Jean-Luc Mélenchon espère que « le mouvement social s’enracine »
Alors que la seconde séquence de grève à la SNCF a démarré samedi soir, pour s’achever mardi matin, Jean-Luc Mélenchon a accusé le gouvernement de « préparer la privatisation du rail » la qualifiant de « pillage ». « Ils nous ont fait le coup avec GDF, et le gaz coûte plus cher aujourd’hui » a déclaré le président du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale. Rejetant le rôle central de son mouvement dans la contestation sociale –« nous ne sommes pas le centre de la lutte » a-t-il insisté- , le leader de la LFI a a affirmé : «ce qui nous intéresse, c’est que le mouvement social s’enracine ».
«Les grévistes se battent pour les usagers »
Appelant à nouveau de ses voeux à « un Mai 68 perlé », il a apporté son « soutien » aux marches de contestation programmées le 14 avril à Marseille, à l’appel de la CGT, et le 5 mai par François Ruffin, député LFI de la Somme, contre la politique d’Emmanuel Macron. En réponse au Premier ministre Edouard Philippe qui, dans une interview au « Parisien dimanche », affirme que le gouvernement ira «jusqu’au bout » de la réforme de la SNCF, Jean-Luc Melenchon a estimé qu’il « avait tort de parler comme ça » et expliqué que les grévistes se «battent pour les usagers, pour qu’il y ait des trains et que ça ne leur coûte pas plus cher ».
Interrogé sur le risque de violence dans les universités, où des mouvements s’enracinent comme à Tolbiac, le député des Bouches du Rhône a affirmé que le blocage était « une forme d’action » denuée de violence. Il a pointé du doigt « la recrudescence d’un extrémisme d’extrême droite dans notre pays » en écho aux incidents qui ont eu lieu à Montpellier. Face à la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal, qui reprochait mercredi aux membres de la France Insoumise de mobiliser dans les universités, Jean-Luc Melenchon a rétorqué «les facs sont remplis de jeunes qui votent LFI, la totalité des étudiants sont majeurs et la citoyenneté, c’est partout », qualifiant l’attitude de la ministre de «banalité réactionnaire tragique ».
Le «coup d’Etat judiciaire » contre Lula
Parmi les questions sur la politique étrangère, Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi à l’incarcération dans la nuit de samedi à dimanche de Lula, l’ancien chef de l’Etat brésilien et favori à la présidentielle d’octobre. Dénoncant «un coup d’Etat judiciaire », il a accusé les «médias de l’oligarchie brésilienne » d’avoir « frappé». «Lula est le symbole de la pauvreté vaincue. Certes il y a eu de la corruption au Brésil, mais que Lula soit accusé (..), c’est un mensonge » a-t-il jugé.
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